Les routes du groupement Waloa Uroba, dans le territoire de Walikale, sont devenues un véritable chemin de croix pour les voyageurs. Depuis plus d’un mois, des miliciens wazalendo y imposent leur loi à travers un système de barrières illégales qui paralyse la libre circulation. Cette insécurité grandissante au Nord-Kivu crée un climat de peur permanent.
À Nsengu et Mera, localités respectives de Kiraku et Shempunu, les milices ont érigé des points de contrôle arbitraires. Tout voyageur souhaitant franchir ces barrières illégales en RDC doit s’acquitter d’une taxe forcée pouvant atteindre 10.000 francs congolais. Comment une telle situation a-t-elle pu s’installer durablement dans cette région ?
Barthélémy Mulengezi, chef de groupement ad intérim de Waloa Uroba, dénonce cette situation avec véhémence. « Toutes nos démarches pour démanteler ces barrières sont restées vaines », confie-t-il, la frustration palpable dans sa voix. Les tracasseries des Waloa Uroba ne se limitent pas au simple rançonnement. Les arrestations arbitraires et les cas de tortures contre les habitants se multiplient, selon ce responsable coutumier.
L’insécurité Nord-Kivu atteint des niveaux préoccupants dans cette zone reculée. Les miliciens wazalendo à Walikale agissent en toute impunité, défiant l’autorité de l’État. Les voyageurs au Congo subissent quotidiennement ces exactions, créant un véritable blocus économique et social dans la région.
Face à cette crise, Barthélémy Mulengezi lance un appel pressant à la hiérarchie militaire. « Nous demandons une intervention urgente des forces régulières pour rétablir l’ordre et la sécurité dans notre groupement », insiste-t-il. Les tracasseries Waloa Uroba menacent désormais la stabilité de toute la zone.
Les barrières illégales RDC représentent-elles une nouvelle forme de criminalité organisée ? Le rançonnement des voyageurs au Congo devient-il une pratique systémique ? Ces questions restent sans réponse alors que la population continue de subir ces exactions. L’urgence sécuritaire dans le territoire de Walikale nécessite une action immédiate des autorités compétentes.
La situation décrite par le chef coutumier met en lumière les défis sécuritaires persistants dans l’est de la RDC. L’incapacité à démanteler ces barrières illégales interroge sur l’efficacité des mécanismes de sécurité dans la région. Les miliciens wazalendo profitent-ils d’un vide sécuritaire pour imposer leur loi ?
Les conséquences de cette insécurité Nord-Kivu sont multiples : isolement des communautés, appauvrissement des populations, et dégradation de la cohésion sociale. Le rançonnement systématique des voyageurs constitue une entrave au développement économique de toute la région. Combien de temps encore cette situation inacceptable va-t-elle perdurer ?
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
