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Parc Maiko: un écogarde sauvagement agressé par les wazalendo de Bukuyi

Une violence ciblée a frappé le parc national de Maiko ce lundi 29 septembre. Justin Mwendelwa, chef de site adjoint de cette aire protégée, a été sauvagement agressé par les miliciens wazalendo du général autoproclamé Bukuyi. L’incident s’est produit à Oleka, à seulement un kilomètre de Lubutu-centre dans la province du Maniema, révélant l’audace croissante de ces groupes armés.

Selon des sources sécuritaires, l’agression trouve son origine dans un refus catégorique. Le cadre de l’ICCN aurait opposé une fin de non-recevoir aux exigences des wazalendo Maiko qui réclamaient des armes et des munitions aux écogardes du poste de Tingi-Tingi. Cette résistance lui a valu une brutale représailles.

Le drame s’est déroulé alors que la victime effectuait une mission de service entre Osso, siège du parc, et Lubutu. Une barrière illégale érigée par l’épouse du chef milicien lui a barré la route. Immédiatement identifié grâce à son uniforme de l’ICCN, Justin Mwendelwa s’est retrouvé encerclé par une vingtaine de jeunes lourdement armés.

La scène qui a suivi relève de la barbarie organisée. Le responsable conservationniste a été roué de coups, dépouillé de tous ses effets personnels incluant argent et téléphones. Seul son casque de protection a permis d’éviter le pire, sauvant sa tête d’impacts potentiellement mortels. Cette agression écogarde marque une escalade préoccupante dans les méthodes d’intimidation employées par les groupes armés opérant dans la région.

Comment cette violence ciblée contre les défenseurs de l’environnement impactera-t-elle la protection du parc national Maiko ? La question se pose avec acuité alors que la zone connaît une recrudescence des activités illégales. Les écogardes, déjà en sous-effectif, font face à des adversaires de plus en plus audacieux et bien équipés.

Le contexte sécuritaire régional explique en partie cette agression. Depuis le week-end dernier, des affrontements armés opposent les FARDC aux miliciens de Bukuyi. Les combats ont secoué les localités de Lubutu et Yumbi pendant trois jours, faisant trois militaires et deux wazalendo tués selon des sources hospitalières. L’hôpital général de Lubutu prend en charge plusieurs blessés, témoignant de l’intensité des violences.

Cette agression du chef de site adjoint du parc national Maiko intervient dans un climat de tension extrême. Les activités n’ont repris que timidement à Lubutu ce lundi matin, la population restant méfiante face à la persistance des menaces. La province du Maniema semble prise dans une spirale sécuritaire préoccupante qui dépasse le simple cadre des rivalités armées.

La protection du parc national Maiko, joyau écologique de la RDC, se trouve directement compromise par ces incidents. Les écogardes, en première ligne contre le braconnage et l’exploitation illégale des ressources, deviennent des cibles privilégiées pour les groupes cherchant à établir leur contrôle sur le territoire. L’agression de Justin Mwendelwa sonne comme un avertissement sinistre pour tous les défenseurs de l’environnement dans la région.

Les autorités provinciales et nationales restent silencieuses face à cet incident, alors que la situation exigerait une réponse ferme. La sécurité des agents de conservation et la protection des aires protégées doivent-elles être sacrifiées sur l’autel des conflits armés ? La question mérite une attention urgente des décideurs à tous les niveaux.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd

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