Deux semaines après le naufrage tragique qui a coûté la vie à une centaine de personnes dans la province de l’Équateur, l’absence de mesures concrètes continue de susciter l’indignation. Le constat est amer : malgré les promesses présidentielles, la sécurité navigation fluviale reste un défi majeur en République démocratique du Congo.
Fabien Mongunza Mangombe, président du cadre de concertation provinciale de la société civile de l’Équateur, a confirmé cette inquiétante réalité lors d’une interview accordée à Radio Okapi. Son témoignage met en lumière le fossé entre les déclarations d’intention et la mise en œuvre effective des mesures de sécurité.
Rappelons les faits : dans la nuit du 10 au 11 septembre dernier, un accident bateau en République démocratique Congo a provoqué l’une des plus graves tragédies fluviales de ces dernières années. Le drame a suscité une vive émotion à travers le pays et poussé le chef de l’État Félix Tshisekedi à réagir fermement.
Lors du conseil des ministres du 20 septembre, le président avait pourtant ordonné des mesures préventives navigation immédiates. Parmi les directives figuraient l’interdiction de la navigation nocturne, la fermeture des points d’embarquement clandestins et la traçabilité obligatoire des embarcations. Une campagne de sensibilisation sur le port des équipements de sauvetage avait également été exigée.
Le transport fluvial danger persiste cependant, avec des centaines de personnes continuant à braver les risques chaque jour. Comment expliquer cette inertie administrative face à l’urgence sécuritaire ? Les embarcations surchargées naviguent toujours de nuit, défiant toutes les règles de sécurité élémentaires.
La société civile dénonce cette situation inacceptable. Les recommandations présidentières sont restées lettre morte, malgré le caractère impératif des consignes données au vice-Premier ministre, ministre des Transports. Ce dernier avait pour mission d’établir un état des lieux complet de la navigation fluviale et lacustre.
Le naufrage Équateur RDC continue ainsi de hanter les mémoires, rappelant cruellement les défaillances chroniques du système. L’absence de contrôles efficaces, la vétusté des embarcations et le manque de sensibilisation des populations riveraines constituent autant de bombes à retardement.
Combien de tragédies faudra-t-il encore pour que des actions concrètes soient enfin mises en œuvre ? La sécurité des citoyens congolais mérite mieux que des promesses non tenues. Chaque jour d’inaction supplémentaire expose des vies humaines à un danger mortel.
Les mesures préventives navigation réclamées par le président Tshisekedi représentent pourtant des solutions réalistes et immédiatement applicables. Leur mise en œuvre nécessite simplement une volonté politique ferme et une coordination efficace entre les différentes administrations concernées.
La situation actuelle interpelle la conscience nationale. Elle questionne la capacité des institutions à protéger les citoyens et à prévenir de nouvelles catastrophes. Le transport fluvial, vital pour de nombreuses communautés, ne peut continuer à être synonyme de risque mortel.
L’accident bateau République démocratique Congo de septembre doit servir de électrochoc. Il est temps que les autorités passent des paroles aux actes, que les engagements se traduisent en actions tangibles sur le terrain. La crédibilité des institutions et la vie des Congolais en dépendent.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net