La ville de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, a été le théâtre d’un nouveau drame sanglant dans la nuit de jeudi à vendredi. Constant Matunguru Muhikwa, un jeune homme de la localité, a été froidement abattu par des hommes armés non identifiés dans le quartier Majengo, au nord de la ville.
L’incident s’est produit vers 2 heures du matin sur l’avenue Kindu, précisément au niveau du lieu-dit Bingombe. Selon plusieurs témoins directs, la victime revenait d’une veillée mortuaire lorsqu’elle a été interceptée par ses agresseurs. Ces derniers n’ont laissé aucune chance au jeune homme, procédant à une exécution sommaire sans la moindre sommation.
Ce meurtre à Goma intervient après une période d’accalmie relative qui avait fait naître l’espoir d’un retour progressif à la normale dans plusieurs quartiers densément peuplés de la ville. La violence Nord-Kivu semble ainsi reprendre de plus belle, plongeant les habitants dans une inquiétude renouvelée.
Le climat sécuritaire demeure extrêmement tendu dans cette région de l’est de la République démocratique du Congo. Le mouvement rebelle du M23, qui contrôle plusieurs zones périphériques de Goma, aurait instauré un couvre-feu informel durant la journée de jeudi. Des éléments assimilés à ce groupe auraient procédé à l’arrestation de plusieurs jeunes dans le quartier voisin de Katoyi.
La sécurité Majengo et des quartiers avoisinants apparaît gravement compromise par ces développements récents. Les populations locales vivent dans la crainte constante de nouvelles exactions. Comment expliquer cette recrudescence de violence en plein cœur de zones urbaines ? Les autorités parviennent-elles encore à assurer la protection des civils ?
À ce jour, aucune déclaration officielle n’a été émise par les autorités congolaises concernant cet assassinat. Le silence des instances gouvernementales interpelle, alors que la présence signalée du M23 dans ces quartiers à forte densité de population représente une menace directe pour la sécurité des habitants.
Les actualités Goma continuent ainsi d’être marquées par des épisodes violents qui entretiennent un climat d’insécurité permanent. Les civils paient un lourd tribut dans ce contexte de tensions persistantes, leurs déplacements étant restreints et leurs vies constamment menacées.
La situation requiert une attention urgente des forces de l’ordre et des autorités compétentes. L’impunité dont semblent bénéficier les auteurs de ces actes criminels ne fait qu’encourager la répétition de tels drames. Jusqu’à quand la population devra-t-elle vivre sous la menace des armes ?
Ce nouvel incident soulève des questions cruciales sur l’efficacité des mesures de sécurité en place dans la région. La protection des civils doit constituer une priorité absolue pour toutes les parties concernées. Le retour à une paix durable dans le Nord-Kivu passe nécessairement par la garantie de sécurité pour tous les habitants.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: mediacongo.net