Quarante-cinq présumés combattants du groupe rebelle M23 ont été présentés aux médias ce jeudi 25 septembre 2025 à Kisangani. Cette présentation officielle orchestrée par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) marque un tournant significatif dans la dynamique sécuritaire de l’Est du pays.
Le major Nestor Mavudisa, porte-parole de la troisième zone de défense, a détaillé les circonstances de ces redditions combattants M23. Trente d’entre eux ont fait le choix délibéré de se rendre volontairement aux autorités militaires. Les quinze autres ont été capturés lors d’opérations menées sur différents fronts de combat au Nord-Kivu et au Sud-Kivu.
Parmi ces visages marqués par les épreuves, deux mineurs ont particulièrement retenu l’attention. Ces jeunes combattants ont réussi à s’extraire seuls de l’emprise rebelle pour se présenter d’eux-mêmes aux forces loyalistes. Leur parcours témoigne des conditions extrêmes subies au sein du mouvement insurgé.
Le porte-parole militaire a attribué ces défections groupe rebelle aux traitements inhumains infligés dans les centres de formation du M23. Les camps de Rumangabo et Nyangezi seraient le théâtre de pratiques dégradantes systématiques. Les combattants y seraient privés de dignité élémentaire et soumis à des conditions de vie intolérables.
Un ancien combattant, la voix tremblante d’émotion, a livré un témoignage poignant devant les journalistes. « J’étais traité comme un animal », a-t-il confié, décrivant une existence misérable sans vêtements décents, sans rémunération et avec une nourriture rationnée. Leur habitat se résumait à des trous creusés dans la forêt, dénommés tranchées, où ils dormaient à même la terre.
Ces révélations corroborent les informations recueillies par différentes organisations humanitaires sur les méthodes du groupe armé. La sécurité Est RDC reste préoccupante malgré ces développements positifs. Les témoignages ex-combattants recueillis lors de cette conférence de presse pourraient influencer d’autres insurgés encore sous l’emprise du mouvement rebelle.
L’état-major général des FARDC a saisi cette occasion pour lancer un appel solennel aux combattants encore dans les rangs du M23. Les autorités militaires les exhortent à rompre avec ce groupe et à rejoindre les forces loyalistes. Cette invitation à servir la patrie s’accompagne de garanties de prise en charge et de réinsertion.
Cette présentation publique s’inscrit dans une stratégie plus large de communication militaire visant à saper le moral des troupes rebelles. Les FARDC Kisangani démontrent ainsi leur capacité à accueillir les repentis tout en maintenant la pression sur les fronts actifs. La méthode combine actions militaires et persuasion psychologique.
Les questions sécuritaires dans l’Est congolais nécessitent des approches multidimensionnelles. La vague de redditions combattants M23 observée récemment pourrait-elle annoncer un effritement plus large de la rébellion ? Les défections groupe rebelle constatées ces derniers mois semblent indiquer une crise interne au sein du mouvement.
La situation humanitaire demeure alarmante malgré ces développements encourageants. Des milliers de civils continuent de fuir les zones de combat, ajoutant aux défis déjà colossaux de la région. La sécurité Est RDC reste la priorité absolue des autorités nationales et de la communauté internationale.
Les prochaines semaines seront déterminantes pour évaluer l’impact réel de ces redditions sur le paysage sécuritaire global. Les témoignages ex-combattants recueillis permettront aux forces loyalistes d’affiner leur stratégie contre le groupe rebelle. La voie du dialogue et de la reddition volontaire semble porter ses fruits.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net