Le secteur économique de la République Démocratique du Congo se trouve à un carrefour décisif. Jeudi 25 septembre, le vice-Premier ministre et ministre de l’Économie nationale, Daniel Mukoko Samba, a officiellement lancé les travaux d’élaboration du document de politique et de stratégies sectorielles. Cette initiative vise à transformer les engagements gouvernementaux en résultats concrets pour le quotidien des Congolais. Mais comment cette feuille de route va-t-elle réellement impacter l’économie nationale ?
L’objectif affiché est de produire des effets rapides et tangibles, en alignant les interventions sur les priorités nationales. Selon Daniel Mukoko Samba, cette politique économique RDC doit servir de boussole pour éviter que les promesses ne restent de simples slogans. « Pour que les engagements du gouvernement ne restent pas de simples slogans, il faut des résultats. Et on n’obtient pas de résultats tangibles sans boussole », a-t-il affirmé. Cette approche stratégique entend renforcer la régulation des marchés, promouvoir une concurrence saine et soutenir la relance de la production intérieure.
Parmi les engagements phares figurent la création d’emplois RDC via la formalisation des entreprises informelles, l’amélioration du pouvoir d’achat Congo et la construction d’une économie plus diversifiée. Le secrétaire général à l’Économie nationale, Célestin Twite, a insisté sur la nécessité d’une politique sectorielle solide, fondée sur un diagnostic clair. Ces stratégies sectorielles économiques viendront compléter les outils de planification existants, potentially boosting la croissance de 3 à 5% dans les prochaines années, selon les estimations préliminaires.
Le processus d’élaboration se déroulera en quatre phases distinctes. La phase préparatoire inclut la mobilisation des ressources et la réunion de cadrage avec les experts. Suivra une phase de diagnostic pour analyser le contexte et la pertinence des politiques actuelles. La formulation redéfinira les priorités et fixera des objectifs mesurables, tandis que la validation assurera l’adoption du document final. Damien Mama, représentant résident du PNUD en RDC, a salué cette démarche comme une étape décisive vers un cadre stratégique clair.
Les implications économiques sont significatives. Une meilleure régulation pourrait stabiliser les prix et augmenter le pouvoir d’achat des ménages de 10% d’ici 2026. La formalisation des entreprises informelles, qui représentent près de 70% de l’économie congolaise, pourrait générer jusqu’à 500 000 emplois formels. Cependant, des défis persistent, comme la coordination interministérielle et le financement adéquat. Les stratégies sectorielles économiques devront prioriser les secteurs clés comme l’agriculture et les mines, moteurs traditionnels de la croissance.
En conclusion, cette initiative marque un virage vers une planification économique plus rigoureuse. Si elle est bien mise en œuvre, elle pourrait jeter les bases d’une économie congolaise plus résiliente et inclusive. L’avenir dépendra de l’engagement continu des parties prenantes et de l’adaptation aux réalités du terrain. La population attend des actes concrets pour améliorer son quotidien.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net