Le secteur de Walengola-Lowa, dans le territoire d’Ubundu, vit une situation sécuritaire alarmante. Depuis plus de cinq mois, aucune force de l’ordre n’est présente pour assurer la protection des populations. Cette absence prolongée expose la région à des risques d’insécurité croissants, suscitant l’inquiétude des autorités locales et des habitants.
Comment une zone aussi stratégique peut-elle être laissée sans défense ? La réponse remonte à plusieurs mois. Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont quitté Lowa lors de l’occupation de Bukavu par les rebelles du M23. Cet événement a créé un vide sécuritaire initial, rapidement aggravé par un incident tragique impliquant la police.
Une bavure policière à Lowa a en effet précipité la crise. Selon les témoignages recueillis, un agent a tiré à bout portant sur un jeune homme, provoquant son décès immédiat. En représailles, la population s’est soulevée, tuant le commandant de la police locale et incendiant le camp des forces de l’ordre. Les autres policiers, poursuivis par la foule, ont pris la fuite et ne sont jamais revenus.
L’administrateur du territoire d’Ubundu, Verdoth Yamulamba, confirme ces faits. Il exprime une vive préoccupation pour la sécurité des administrés. « De Lowa jusqu’à Ubundu centre, sur 300 kilomètres, il n’y a pas de militaires, il n’y a pas de policiers », déplore-t-il. Le vide sécuritaire sur cet axe fluvial ouvre la porte à des infiltrations potentielles par les ennemis de la République.
La sociologie civile de Lowa rapporte une insécurité grandissante dans la zone. Seuls les services administratifs fonctionnent encore, mais sans aucun appui des forces de sécurité. Cette situation rend la population vulnérable aux actes de violence et aux incursions de groupes armés. L’impact du M23 à Bukavu continue de se faire sentir, indirectement, sur la stabilité de la Tshopo.
Face à cette urgence, les autorités provinciales ont été saisies. Les commandants des FARDC et de la Police Nationale Congolaise (PNC) à Ubundu centre ont sollicité l’envoi d’effectifs supplémentaires pour sécuriser Walengola-Lowa. La priorité est de rétablir une présence étatique afin de prévenir toute déstabilisation.
La route reliant la Tshopo au Maniema via Punia, ainsi que d’autres voies vers Lubutu, sont désormais des points sensibles. Sans intervention rapide, la région risque de sombrer dans l’anarchie. Les habitants appellent à un retour urgent des forces de l’ordre pour mettre fin à cette insécurité persistante.
En conclusion, la combinaison du départ des FARDC et de la bavure policière à Lowa a créé une crise sécuritaire majeure. Les autorités doivent agir vite pour éviter une détérioration supplémentaire. La sécurité à Walengola-Lowa est un enjeu crucial pour la stabilité de toute la province de la Tshopo.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd