New York a été le théâtre, du 22 au 29 septembre 2025, de la 80e assemblée générale ONU, un jalon historique célébrant huit décennies d’existence des Nations Unies. Cet événement a placé l’égalité genre Nations Unies au premier plan, soulignant le rôle indispensable des femmes dans la construction de la paix, le développement et la gouvernance mondiale. Dans un contexte de défis globaux croissants, cette session a servi de plateforme pour réaffirmer les engagements internationaux en faveur de l’autonomisation féminine.
Le discours inaugural d’Annalena Baerbock, présidente de cette 80e session, a marqué les esprits par son appel à une coopération renforcée. Elle a insisté sur le fait que la paix et le développement ne peuvent être durables sans la pleine participation des femmes, qui représentent la moitié de l’humanité. Son allocution, centrée sur le thème « Mieux ensemble : 80 ans et plus pour la paix, le développement et les droits humains », a résonné comme un rappel urgent des lacunes persistantes dans l’égalité des sexes à l’échelle mondiale. Comment cette vision peut-elle se concrétiser dans des régions en proie à des conflits, comme la République Démocratique du Congo, où les femmes sont souvent exclues des tables de négociation ?
Sur le plan historique, cette session s’inscrit dans une longue tradition de efforts onusiens pour promouvoir l’égalité genre, depuis la création de l’ONU en 1945. Les Objectifs de développement durable, adoptés en 2015, avaient déjà mis l’accent sur l’égalité des sexes, mais les progrès restent lents. La 80e assemblée générale ONU vise à accélérer ces dynamiques, en alignant les priorités sur l’Agenda 2030 et le Pacte pour l’avenir. Les États membres ont unanimement reconnu l’urgence de renforcer la participation femmes processus paix, notamment dans les médiations internationales où leur présence reste marginale.
Parmi les priorités débattues, la protection des femmes et des filles dans les zones de conflit a été largement évoquée. Ces populations sont souvent les premières victimes des crises humanitaires, comme on l’observe dans l’est de la RDC, où les violences basées sur le genre exacerbent l’insécurité. Les discussions ont également porté sur l’accès équitable à l’éducation, la santé et l’emploi, des éléments clés pour le développement durable 2025. Les délégations ont partagé des bonnes pratiques, mais des questions subsistent : les engagements pris suffiront-ils à transformer les réalités sur le terrain ?
L’analyse des réactions internationales révèle un consensus croissant sur la nécessité d’intégrer les femmes dans tous les aspects de la gouvernance. Des pays comme l’Allemagne, sous l’impulsion d’Annalena Baerbock discours ONU, ont promis un soutien accru aux initiatives locales. Pour la RDC, cela pourrait signifier un appui renforcé aux organisations féminines œuvrant pour la paix dans les provinces touchées par les conflits. Toutefois, la mise en œuvre exigera une coordination étroite entre les acteurs globaux et locaux, afin d’éviter les écueils du passé.
En conclusion, la 80e assemblée générale ONU ouvre la voie à des avancées significatives pour l’égalité genre, mais son succès dépendra de la traduction des paroles en actions. Les implications pour l’avenir sont vastes : si les priorités annoncées sont concrétisées, elles pourraient catalyser un développement plus inclusif, particulièrement dans des régions comme la RDC où les femmes jouent un rôle pivot. Alors que le monde regarde vers 2030, cette session rappelle que sans l’égalité des sexes, aucun objectif de paix ou de développement ne peut être pleinement atteint.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
