Dans une opération nocturne aux allures de scène de thriller politique, la résidence privée d’Azarias Ruberwa Manywa, figure emblématique de la scène politique congolaise et ancien vice-président, a été le théâtre d’un déploiement massif et controversé des forces de sécurité. Cette intrusion, survenue dans la nuit du 16 au 17 septembre sur l’Avenue du Fleuve à Gombe, soulève des questions brûlantes sur l’état des libertés fondamentales en République Démocratique du Congo.
Selon le communiqué familial, près de 150 éléments des forces de sécurité ont participé à cette opération d’envergure, donnant à l’événement une dimension qui dépasse la simple intervention policière. Neuf gardes du corps, garants de la sécurité des lieux, ont été appréhendés de manière arbitraire et conduits vers une destination inconnue, alimentant les craintes d’une manœuvre politique ciblée.
Le récit devient plus préoccupant encore avec l’implication présumée de membres de la Garde présidentielle. Ces derniers auraient forcé les portes de la propriété, causant des dégâts matériels significatifs et laissant planer la menace d’un pillage, d’un saccage ou pire, d’une occupation illégale des lieux. Cette situation interroge : assistons-nous à une nouvelle forme d’intimidation politique ou à une dérive sécuritaire inquiétante ?
La famille Ruberwa, par voie de communiqué, condamne avec la plus grande fermeté ces actes qu’elle qualifie d’inacceptables. Elle dénonce une violation flagrante des droits fondamentaux, notamment la liberté et le droit de propriété pourtant garantis par la Constitution congolaise. L’absence de réaction des autorités face à ces accusations renforce le sentiment d’impunité et d’opacité qui entoure cette affaire.
Azarias Ruberwa, absent du territoire national au moment des faits, se trouve ainsi confronté à une situation pour le moins paradoxale : son domicile privé fait l’objet d’une intrusion massive tandis que les autorités restent muettes. Ce silence officiel est-il le signe d’une gêne institutionnelle ou révélateur d’une stratégie politique plus large ?
Cette affaire s’inscrit dans un contexte politique tendu où les actes d’intimidation et les violations des droits humains font régulièrement la une de l’actualité congolaise. Elle pose crûment la question de l’indépendance des institutions et du respect des garanties constitutionnelles. Jusqu’où peut aller la mainmise des forces de sécurité sur la vie privée des personnalités politiques ?
Les implications de cette attaque résidence Kinshasa dépassent le cadre personnel pour toucher à l’essence même de l’État de droit. Elle met en lumière les fragilités institutionnelles et les risques de dérives autoritaires qui guettent la jeune démocratie congolaise. La communauté nationale et internationale attend désormais des explications claires et transparentes des autorités compétentes.
Cette violation des droits RDC, si elle venait à être confirmée, marquerait un tournant préoccupant dans les pratiques politiques du pays. Elle soulève des interrogations fondamentales sur l’équilibre des pouvoirs et la protection des droits des citoyens, y compris ceux des figures politiques les plus en vue. L’affaire politique RDC ainsi ouverte pourrait bien révéler les tensions sous-jacentes qui traversent l’appareil d’État.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: Actualite.cd