Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), renforcées par les miliciens wazalendo, ont repris le contrôle du village stratégique de Katobi ce lundi 15 septembre. Cette avancée significative intervient après de violents combats contre les rebelles de l’AFC/M23 dans la région de Banakindi, groupement Kisimba, territoire de Walikale.
Les affrontements, parmi les plus intenses recensés récemment dans le Nord-Kivu, ont permis aux forces gouvernementales de déloger les insurgés de leurs positions. Ces derniers occupaient Katobi depuis plus d’un mois, créant une insécurité persistante dans cette zone cruciale. Comment les FARDC ont-elles préparé cette opération décisive ?
Selon des sources militaires sur place, les rebelles se sont retirés vers Mpety, localité située à environ 18 kilomètres de Pinga. Ce repli stratégique soulève des questions sur les prochaines intentions de l’AFC/M23 dans ce conflit Nord-Kivu qui continue de menacer la stabilité régionale.
La situation sécuritaire à Katobi et ses environs est revenue au calme ce mardi matin, permettant aux habitants de constater les dégâts matériels occasionnés par les combats. Les forces gouvernementales maintiennent cependant une vigilance accrue, conscientes que la sécurité Pinga et des zones avoisinantes reste précaire.
Pour rappel, les rebelles de l’AFC/M23 avaient renforcé leur présence à Katobi il y a environ trois semaines. Plusieurs analystes militaires avaient alors alerté sur la possibilité d’un assaut contre la cité stratégique de Pinga. Le renforcement des positions rebelles dans cette partie du Nord-Kivu semblait effectivement préparer une offensive de plus grande ampleur.
Cette reprise de Katobi par les FARDC et les wazalendo marque donc un revers important pour l’AFC/M23 dans leurs ambitions territoriales. Le combat Katobi illustre une fois de plus la complexité des opérations militaires dans cette région où les groupes armés exploitent le terrain difficile pour mener leurs actions.
Les autorités locales appellent maintenant à la prudence malgré le retour au calme. La population est invitée à signaler tout mouvement suspect alors que les opérations de sécurisation se poursuivent dans l’arrière-pays. La route vers une stabilisation durable du territoire de Walikale reste néanmoins semée d’embûches.
Cette victoire des FARDC intervient dans un contexte sécuritaire régional tendu, où plusieurs groupes armés continuent de défier l’autorité de l’État congolais. Le conflit Nord-Kivu exige une réponse coordonnée et déterminée pour protéger les civils et restaurer la paix dans cette province meurtrie par des années de violence.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd