Une nouvelle attaque sanglante a frappé le groupement Buku, dans la chefferie des Bahema-Nord en territoire de Djugu, ce vendredi 12 septembre. Deux déplacées ont perdu la vie et vingt-sept autres ont été blessées alors qu’elles tentaient de cultiver leurs champs pour survivre. Les assaillants, identifiés comme des miliciens de la CODECO, continuent de semer la terreur dans cette région de l’Ituri.
Le groupe armé, actif depuis plusieurs années dans la zone, a une nouvelle fois ciblé des civils vulnérables. Les victimes, majoritairement des jeunes, cherchaient à subvenir aux besoins de leurs familles malgré les risques permanents. Leur mort tragique soulève une question cruciale : jusqu’à quand la population devra-t-elle vivre sous la menace des armes ?
La société civile de Bunia exprime une profonde indignation face à cette tragédie. Charité Banza, porte-parole de la société civile, dénonce l’absence criante des autorités étatiques dans plusieurs localités de Djugu. Les forces de sécurité se font rares, laissant les communautés à la merci des groupes armés. Un appel urgent est lancé pour une opération militaire d’envergure contre la CODECO.
Au-delà des demandes de protection, la justice est réclamée pour les victimes. La société civile exige l’arrestation et la traduction en justice des auteurs de ces crimes. L’impunité persistante encourage-t-elle la répétition de ces exactions ? Les conditions de vie des déplacés restent alarmantes, sans assistance humanitaire ni protection adéquate.
L’insécurité chronique dans le territoire de Djugu continue de générer des déplacements massifs de population. Les attaques répétées de la CODECO contre les civils creusent le fossé de la méfiance entre les communautés. Comment envisager la réconciliation sans une sécurisation durable des zones rurales ?
Cette nouvelle attaque rappelle l’urgence d’une réponse coordonnée entre forces de sécurité, autorités et acteurs humanitaires. La protection des civils doit devenir la priorité absolue dans cette région meurtrie par des années de conflit. La communauté internationale suivra-t-elle avec attention l’évolution de cette situation préoccupante ?
Le territoire de Djugu, en proie à l’instabilité, nécessite des mesures exceptionnelles pour rétablir la sécurité. La société civile plaide pour un déploiement renforcé des forces de l’ordre et une présence étatique permanente. Sans une action déterminée, les civils continueront de payer le prix fort de l’insécurité.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd