Six mois après les violentes attaques de la milice Mobondo, un semblant de normalité revient timidement dans les villages du territoire de Kimvula, au Kongo Central. Les populations, qui avaient fui devant les exactions des miliciens, recommencent à regagner leurs habitations. Cette lueur d’espoir intervient dans un contexte sécuritaire longtemps marqué par la terreur et l’insécurité.
Le général-major Bob Ngoie Kilubu, commandant de la 12e région militaire, a effectué une visite d’évaluation sur le terrain depuis le 28 août. Cette descente constitue sa deuxième mission dans la zone après celle du 24 juillet 2024, période durant laquelle les Mobondo avaient perpétré de graves atrocités. La présence renforcée des forces armées semble avoir contribué à cette accalmie relative.
Les autorités locales, dont l’administrateur du territoire, confirment cette amélioration situationnelle. Les notabilités villageoises évoquent un retour progressif mais encore hésitant des habitants. Beaucoup restent méfiants après les traumatismes subis et les pertes matérielles importantes.
La dernière incursion des miliciens remonte au 1er janvier dernier. Lors de cette attaque, des bétails et des biens de valeur avaient été systématiquement pillés. Ces exactions répétées avaient poussé des milliers de personnes à abandonner leurs villages pour chercher refuge dans des zones plus sûres.
La sécurisation du Kongo Central représente-t-elle un défi durable pour les autorités? La milice Mobondo Kimvula continue de constituer une menace latent malgré le répit actuel. Les efforts du général Bob Ngoie Kilubu et de ses troupes visent à consolider cette fragile stabilité.
Le retour des populations dans leurs villages s’effectue dans des conditions précaires. De nombreuses habitations ont été détruites ou endommagées pendant les attaques. Les besoins en reconstruction restent immenses, tout comme la nécessité d’un accompagnement psychosocial pour les victimes.
La situation sécuritaire dans la région demeure sous étroite surveillance. Les forces de défense maintiennent une présence visible pour dissuader toute nouvelle incursion des groupes armés. La population, bien que rassurée par cette présence militaire, garde en mémoire les violences passées.
Les exactions des miliciens en RDC ont durablement affecté le tissu social et économique de la région. La relance des activités agricoles et commerciales constitue un enjeu crucial pour la consolidation de la paix. Sans perspectives économiques, la tentation de la violence pourrait ressurgir.
La visite du général-major s’inscrit dans une stratégie plus large de sécurisation du Kongo Central. Les autorités militaires entendent ainsi démontrer leur détermination à protéger les civils et à restaurer l’autorité de l’État. Cette approche proactive vise à prévenir toute résurgence des activités miliciennes.
Le calme relatif observé depuis plusieurs semaines permet enfin d’envisager l’avenir avec un optimisme mesuré. La route vers une normalisation complète reste longue, mais les premiers signes positifs sont là. La vigilance reste cependant de mise face à un groupe toujours actif dans la région.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
