La région de Beni, en proie à une insécurité chronique, voit la société civile multiplier les appels pressants à la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RD Congo (MONUSCO). Face à la recrudescence des attaques des Forces démocratiques alliées (ADF), les leaders locaux exigent une intervention plus musclée pour protéger les populations civiles.
Une délégation de la société civile du Nord-Kivu s’est entretenue ce jeudi avec le chef du sous-bureau de la MONUSCO à Beni. Les représentants des territoires de Beni, Goma, Masisi et Nyiragongo ont dressé un bilan alarmant de la situation sécuritaire. Les attaques ADF à Beni se multiplient, semant la terreur parmi les communautés déjà éprouvées.
« La MONUSCO doit montrer plus de détermination dans sa lutte contre les groupes armés », a déclaré John Banyene, président de la coordination de la société civile du Nord-Kivu. Les massacres répétés et les déplacements forcés de populations appellent à une réponse sécuritaire renforcée. La protection des civils en RDC reste-t-elle une priorité effective pour la mission onusienne ?
La société civile s’engage parallèlement à sensibiliser les populations sur le rôle et les mandats de la MONUSCO. Cette démarche vise à améliorer la compréhension mutuelle et à renforcer la collaboration entre la mission et les communautés locales. Un bâtiment dédié à la société civile est d’ailleurs en construction à Oicha, financé à hauteur de 48 000 dollars par la MONUSCO.
Des formations spécialisées sont également dispensées aux acteurs judiciaires et sécuritaires locaux. Ces sessions visent à renforcer les capacités de lutte contre le financement du terrorisme et à démanteler les réseaux ADF. La MONUSCO Nord-Kivu intensifie ainsi son appui technique aux institutions congolaises.
Malgré ces initiatives, la société civile de Beni estime que les actions sur le terrain restent insuffisantes. La lenteur dans la mise en œuvre de l’accord de Washington est particulièrement pointée du doigt. Les leaders communautaires demandent une accélération des processus de paix et une présence plus visible des casques bleus dans les zones à risque.
La sécurité à Beni dépendra-t-elle enfin d’une coordination efficace entre les forces congolaises et la MONUSCO ? La question reste entière alors que les attaques se poursuivent. La société civile maintient sa pression pour obtenir des résultats concrets en matière de protection des populations.
La MONUSCO, présente depuis des années dans la région, se trouve à un tournant décisif. Son mandat et son efficacité sont scrutés par des populations impatientes de voir s’installer une paix durable. Le renforcement de l’action onusienne contre les ADF à Beni apparaît plus que jamais comme une nécessité absolue.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: https://www.radiookapi.net/actualite?utm_source=chatgpt.com