Les violations des droits humains dans l’Est de la République démocratique du Congo atteignent des niveaux alarmants selon un récent rapport des Nations unies. Le document accuse à la fois les groupes rebelles, principalement le M23, et les forces gouvernementales de perpétrer des atrocités systématiques contre les populations civiles.
Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) a documenté des cas de meurtres, viols collectifs, tortures, exécutions sommaires et déplacements forcés. Ces violations massives des droits humains RDC concernent particulièrement les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, théâtres de violences persistantes depuis des mois.
Le rapport ONU Est Congo révèle que plus de 80% des exactions sont attribuables aux groupes armés, dont le M23 violations droits constituent la majorité des cas recensés. Les factions Maï-Maï et autres milices locales participent également à cette escalade de violence qui plonge la région dans une crise humanitaire Nord-Kivu sans précédent.
Les forces gouvernementales congolaises ne sont pas épargnées par les accusations. Environ un tiers des violations seraient commises par des éléments des forces armées régulières et de la police nationale. Cette implication directe des institutions étatiques dans les violences Est Congo soulève des questions fondamentales sur la protection des civils.
Des témoignages recueillis par les enquêteurs onusiens décrivent des scènes d’une brutalité extrême. Une femme a rapporté avoir été violée collectivement par des combattants du M23 qui l’accusaient d’espionnage. Dans un autre cas, des militaires gouvernementaux ont violé une femme enceinte avant d’enlever son mari.
La crise humanitaire s’aggrave quotidiennement avec des déplacements forcés de populations estimés à plusieurs centaines de milliers de personnes. L’accès humanitaire reste limité dans de nombreuses zones, privant les civils de soins médicaux, de nourriture et d’abris.
Le rapport note une légère augmentation des violations entre mai et juillet 2025, malgré les efforts diplomatiques et militaires déployés. Cette tendance inquiétante souligne l’urgence d’une action internationale concertée pour mettre fin à l’impunité et protéger les populations vulnérables.
Le Parlement européen et plusieurs organisations internationales ont exprimé leur profonde préoccupation face à cette situation. Des appels se multiplient pour que les responsables de ces crimes, qu’ils appartiennent à des groupes armés ou aux forces gouvernementales, soient traduits en justice.
La communauté internationale doit-elle rester spectatrice face à ces atrocités ? Comment mettre fin à ce cycle de violence qui dure depuis des décennies dans l’Est congolais ? Ces questions cruciales appellent des réponses immédiates et concrètes.
La protection des civils, le rétablissement de l’État de droit et le soutien humanitaire urgent demeurent les priorités absolues pour éviter une catastrophe humanitaire encore plus grave dans cette région instable.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: https://apnews.com/article/8700888f0589d621b760c98aeb2d9239