Le territoire de Fizi, dans la province du Sud-Kivu, fait face à une recrudescence inquiétante de cas de choléra, avec un bilan provisoire de 10 décès et plus de 300 personnes infectées selon les dernières données officielles. Cette crise sanitaire frappe l’ensemble des quatre zones de santé que compte le territoire, créant une situation d’urgence médicale qui préoccupe les autorités locales et sanitaires.
Selon Sammy Kalonji Badibanga, administrateur du territoire de Fizi, la zone de santé de Nundu enregistre à elle seule 180 cas confirmés avec 4 décès, tandis que celle de Kimbi Lulenge rapporte 147 cas et 6 morts. La zone de santé de Fizi compte 7 cas et un décès, et celle de Minembwe signale de nombreux patients présentant des symptômes de diarrhée aqueuse, caractéristique de la maladie.
Mais pourquoi cette flambée épidémique survient-elle précisément pendant la saison sèche ? L’administrateur territorial explique que les conditions hygiéniques précaires de la population et la consommation d’eau non traitée du Lac Tanganyika et des rivières constituent les principaux facteurs de propagation. Le choléra, maladie diarrhéique aiguë, se transmet principalement par l’eau contaminée et peut tuer en quelques heures si aucun traitement n’est administré.
La situation devient plus critique jour après jour, les structures médicales locales étant confrontées à une pénurie alarmante de médicaments et de matériel de traitement. « Les centres hospitaliers et les centres de santé qui ont accueilli les malades sont démunis », alerte Sammy Kalonji, soulignant l’urgence d’une intervention rapide pour éviter une catastrophe humanitaire plus importante.
Face à cette crise sanitaire qui menace les territoires Fizi, les autorités locales ont lancé un appel pressant au gouvernement provincial et aux partenaires techniques et financiers. Une aide immédiate en médicaments, solutions de réhydratation et matériel médical est indispensable pour contenir l’épidémie et sauver des vies.
Cette urgence médicale au Congo rappelle l’importance cruciale des mesures préventives : traitement de l’eau potable, amélioration de l’assainissement et sensibilisation aux pratiques d’hygiène. Sans une réponse coordonnée et rapide, combien d’autres vies seront emportées par cette maladie évitable ? La communauté internationale et les acteurs de la santé en RDC doivent se mobiliser pour soutenir les populations vulnérables du Sud-Kivu.
Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd