La situation sécuritaire dans le territoire de Djugu, en Ituri, reste extrêmement préoccupante malgré les efforts déployés par les forces de sécurité. Les habitants d’Ala, Masumbuko et Nizi vivent dans une tension permanente, multipliant les alertes face à la persistance des menaces armées et des défis sécuritaires complexes.
Lors d’une réunion cruciale tenue mardi 2 septembre, les leaders locaux et d’anciens combattants ont confronté les représentants des FARDC et de la MONUSCO. Leur message était clair : la milice CODECO continue de semer la terreur, installant des barrières illégales sur l’axe Ala–Sanduku et entravant la liberté de mouvement des populations. Ces ex-combattants, engagés dans un processus de réinsertion, voient leurs efforts compromises par ces pressions constantes.
Comment envisager une réinsertion réussie des ex-combattants RDC lorsque la menace persiste à leur porte ? La question reste sans réponse pour ces hommes et femmes qui tentent de retrouver une vie normale. Ils réclament instamment l’installation d’une base opérationnelle mobile et un renfort militaire significatif dans la zone.
À Masumbuko, où Hema et Lendu cohabitent pacifiquement au marché local, l’ombre des violences passées plane toujours. Les habitants réclament une augmentation des patrouilles militaires pour sécuriser les axes de circulation et protéger les activités économiques naissantes. La coordination FARDC MONUSCO apparaît ici comme essentielle pour maintenir cette fragile coexistence.
La découverte récente de restes explosifs de guerre à Nizi et Kpadole ajoute une dimension supplémentaire aux préoccupations sécuritaires. Ces explosifs de guerre Ituri représentent un danger mortel pour les civils, particulièrement les enfants et les agriculteurs. La MONUSCO a rapidement sécurisé les zones et sensibilisé les populations, mais la destruction de ces engins demeure urgente.
Face à cette situation complexe, une réunion de coordination sécuritaire s’est tenue à Bule entre les FARDC, l’armée ougandaise et la MONUSCO. Les trois forces militaires ont convenu de renforcer leur collaboration pour améliorer la protection des civils. Cette coordination renforcée pourrait-elle marquer un tournant dans la sécurisation de la région ?
Malgré ces engagements, les communautés de Djugu attendent des actions concrètes et rapides. La liberté de mouvement, essentielle à la relance économique, reste compromise. La réinsertion des ex-combattants nécessite un environnement sécurisé pour réussir. Les activités locales peinent à reprendre dans un climat de méfiance persistante.
La sécurité Djugu Ituri dépendra de la capacité des forces armées à maintenir une présence effective sur le terrain et à répondre aux préoccupations légitimes des populations. Les attaques CODECO continuent de défier l’autorité de l’État, tandis que la présence de restes explosifs de guerre complique davantage le retour à la normale.
Les prochaines semaines seront déterminantes pour évaluer l’efficacité des mesures annoncées. La population, elle, garde les yeux fixés sur les forces de sécurité, espérant des actions tangibles plutôt que des promesses. La stabilité durable de la région en dépend.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net