Une embuscade meurtrière a frappé les forces de sécurité congolaises ce dimanche 31 août dans la région volatile de l’Ituri. Peu avant 10 heures, une patrouille de combat des FARDC tombait dans un guet-apens tendu par des miliciens de la Convention pour la révolution populaire (CRP) à Nyamamba, territoire de Djugu.
Le bilan immédiat fait froid dans le dos : deux soldats des Forces armées de la RDC ont perdu la vie lors des échanges de tirs, tandis qu’une dizaine d’assaillants ont été neutralisés par la réponse militaire. Plusieurs militaires blessés ont dû être évacués en urgence vers l’hôpital général de Tchomia pour recevoir des soins appropriés.
Selon des sources sécuritaires proches du dossier, ces rebelles seraient affiliés au mouvement de Thomas Lubanga et proviendraient spécifiquement de la montagne du groupement de Losandrema dans la chefferie de Bahema Nord. Cette information confirme la persistance des activités insurrectionnelles dans cette zone pourtant sous haute surveillance militaire.
Les combats ont duré plus d’une heure, marqués par une intensité rare selon les témoignages recueillis. Face à la détermination des assaillants, les FARDC ont dû déployer des moyens aériens pour prendre l’avantage tactique. Un hélicoptère de combat a été engagé pour démanteler le regroupement des miliciens dans les montagnes surplombant les localités de Ngbavi et Nyamamba, sur le littoral du lac Albert.
Cette attaque soulève plusieurs questions sur la sécurité dans la région orientale de la RDC. Comment des groupes armés parviennent-ils encore à organiser des opérations d’une telle envergure malgré les opérations militaires en cours ? Quelle est la réelle capacité de nuisance de ces miliciens qui osent s’attaquer frontalement à l’armée régulière ?
La situation sécuritaire en Ituri reste préoccupante, avec des groupes armés qui continuent de défier l’autorité de l’État. Cette embuscade contre les FARDC à Nyamamba démontre la complexité des défis sécuritaires auxquels fait face la RDC dans ses provinces orientales. Le territoire de Djugu, en particulier, reste un point chaud où différentes milices opèrent en toute impunité.
Les autorités militaires promettent une réponse ferme et adaptée à ces provocations. L’engagement de l’hélicoptère de combat témoigne de la détermination des FARDC à ne pas laisser ces attaques impunies. Cependant, la persistance de telles violences interroge sur l’efficacité des stratégies de pacification déployées jusqu’à présent.
La population civile, prise entre deux feux, paie le prix fort de ces affrontements récurrents. Les déplacements deviennent périlleux, les activités économiques sont paralysées, et la peur s’installe durablement dans les communautés locales. Combien de temps faudra-t-il encore avant que la paix ne revienne définitivement dans cette région meurtrie ?
Cette embuscade à Nyamamba rappelle cruellement que la stabilisation complète de l’Ituri reste un objectif lointain. Malgré les efforts des FARDC, la sécurité dans la région orientale de la RDC continue de préoccuper les observateurs et les populations locales. La route vers la pacification totale semble encore longue et semée d’embûches.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
