Une opération d’envergure a été lancée ce mardi 26 août par la Police nationale congolaise dans les artères de Lubumbashi. Objectif : intercepter tous les véhicules sans plaque RDC circulant en infraction. Cette initiative sécuritaire majeure vise à rétablir l’ordre sur la voie publique et à lutter contre les activités criminelles.
Le commissaire divisionnaire Blaise Kilimbalimba a personnellement supervisé le déploiement des effectifs policiers. Lors d’une causerie morale tenue avant le début des interventions, il a rappelé le caractère fondamental de l’immatriculation des véhicules. « La plaque d’immatriculation n’est pas une simple formalité administrative » a-t-il déclaré. « C’est un instrument essentiel pour identifier les véhicules impliqués dans des accidents ou des activités illicites. »
L’opération police Lubumbashi s’inscrit dans un contexte préoccupant d’insécurité urbaine. Selon les services de renseignement, les véhicules anonymes facilitent la commission de crimes graves. Kidnappings, braquages et trafics en tout genre : la criminalité profite de cette faille sécuritaire. Les autorités provinciales ont donc décidé de frapper fort.
Le chef de la police a été particulièrement ferme concernant l’universalité de cette mesure. Aucune exception ne sera tolérée, qu’il s’agisse de hautes personnalités, de militaires ou de députés. « Lorsque vous prenez le volant, vous devenez usager de la route comme les autres. Les règles s’appliquent à tous sans distinction » a martelé le commissaire Kilimbalimba. Un message clair qui vise à mettre fin aux privilèges abusifs.
La question de l’immatriculation véhicules Haut-Katanga représente un défi structurel pour les forces de l’ordre. De nombreux conducteurs négligent cette obligation réglementaire, créant ainsi un angle mort dans le contrôle policier. Cette campagne de sensibilisation et de répression combine donc pédagogie et fermeté.
Les implications pour la sécurité routière RDC sont considérables. Sans identification claire des véhicules, il devient impossible de poursuivre les auteurs de délits de fuite ou d’infractions graves. Les assurances peinent à indemniser les victimes d’accidents causés par des conducteurs non identifiés. Cette situation alimente un sentiment d’impunité dangereux pour la cohésion sociale.
La population lubumbasienne est appelée à soutenir activement cette initiative. Le commissaire Kilimbalimba a lancé un appel à la collaboration citoyenne : « Votre sécurité et celle de vos biens dépendent de notre capacité collective à faire respecter la loi. » Les habitants sont encouragés à signaler tout véhicule circulant sans plaque d’immatriculation valide.
Cette offensive contre l’anonymat routier pourrait marquer un tournant dans la lutte contre la criminalité Lubumbashi. Les réseaux criminels utilisent souvent des véhicules non identifiables pour leurs activités illégales. En supprimant cette couverture, les autorités espèrent porter un coup significatif à leurs opérations.
L’efficacité de cette opération sera mesurée dans les prochaines semaines. Les statistiques d’interpellations et de verbalisations seront rendues publiques pour démontrer l’engagement des forces de l’ordre. Une question persiste : cette mesure suffira-t-elle à inverser la tendance en matière d’insécurité routière et urbaine ?
La province du Haut-Katanga montre ainsi la voie en matière de régulation du trafic automobile. Si les résultats sont concluants, cette initiative pourrait être étendue à d’autres régions de la République Démocratique du Congo. L’enjeu dépasse la simple circulation : il s’agit de reaffirmer l’autorité de l’État de droit sur l’espace public.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net