Le renforcement des effectifs militaires dans la province de l’Ituri marque un tournant décisif dans la sécurisation de Bunia. Des soldats fraîchement déployés mènent désormais des patrouilles nocturnes conjointes avec la police nationale congolaise, répondant ainsi aux appels pressants de la société civile.
L’Union des Associations culturelles pour le développement de l’Ituri (UNADI) salue cette initiative gouvernementale, fruit de multiples plaidoyers pour endiguer les violences récurrentes qui ensanglantent la région. Michel Meta, responsable de cette organisation, exprime sa satisfaction face à cette collaboration armée-police qui opère désormais jour et nuit.
« Les patrouilles nocturnes et diurnes rassurent toute la population », affirme Meta, rappelant les récentes tueries qui ont secoué le chef-lieu provincial. Des bandits armés n’hésitaient pas à tirer à bout portant sur des civils innocents, semant la terreur dans les quartiers de la ville.
Mais l’UNADI appelle à aller au-delà des simples contrôles. L’organisation plaide pour des opérations de perquisition et de bouclage plus musclées, visant à désarmer les civils détenteurs d’armes illégales. La paix durable en Ituri passe par cette démarche proactive, estiment les responsables communautaires.
La population attend des militaires qu’ils étendent ces patrouilles aux zones chaudes de l’intérieur provincial, tout en respectant scrupuleusement les droits humains. Un équilibre délicat entre sécurité et respect des libertés fondamentales.
La MONUSCO apporte son soutien technique à travers sa police civile, qui seconde régulièrement les FARDC dans ces opérations de sécurisation. Ce renforcement capacitatif permet une approche plus professionnelle des patrouilles et des interventions.
Le déploiement militaire en Ituri représente-t-il le début d’une ère nouvelle pour la sécurité régionale ? Les autorités espèrent que cette présence accrue dissuadera les groupes armés et restaurera la confiance des populations civiles.
Les patrouilles conjointes constituent désormais une réalité quotidienne dans les rues de Bunia. Militaires et policiers coordonnent leurs efforts pour prévenir les attaques et traquer les éléments suspectés de participer aux violences.
La situation sécuritaire reste toutefois fragile. Les récentes avancées doivent être consolidées par une stratégie à long terme incluant le désarmement des civils et le renforcement de l’État de droit. L’UNADI continuera son plaidoyer pour que ces mesures s’inscrivent dans la durée.
Les défis persistent : comment garantir une sécurité pérenne tout en évitant les exactions ? Comment concilier urgence sécuritaire et respect des procédures démocratiques ? Autant de questions auxquelles devront répondre les autorités dans les prochains mois.
Pour l’heure, les habitants de Bunia respirent un peu mieux. La présence visible des forces de sécurité offre un répit bienvenu après des mois de violence et d’incertitude. Reste à transformer cette accalmie en paix durable pour toute la province de l’Ituri.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
