Le gouvernement Suminwa II passe à la vitesse supérieure avec le lancement officiel du programme d’urgence « Compact Résilience RDC », une initiative qui vise à transformer les succès macroéconomiques en bénéfices concrets pour la population congolaise. Cette annonce intervient dans un contexte où les indicateurs économiques nationaux affichent une stabilisation remarquable, mais où le citoyen lambda peine encore à percevoir l’amélioration de ses conditions de vie quotidiennes.
Lors d’une réunion de travail tenue ce mercredi à Kinshasa, la Première ministre Judith Suminwa a réuni les ministres concernés pour définir les modalités pratiques de mise en œuvre de ce programme gouvernemental ambitieux. Le timing n’est pas anodin : cette séance intervient au lendemain des cérémonies de passation de pouvoir within the Suminwa II administration, signalant ainsi la volonté d’action immédiate du nouvel exécutif.
« Ce gouvernement, depuis un peu plus d’un an, a réussi à stabiliser la situation macroéconomique, mais ce que nos concitoyens veulent voir ce sont des effets visibles dans leurs cadres de vie », a souligné Daniel Mukoko Samba, Vice-premier ministre en charge de l’Economie nationale. Cette déclaration résume à elle seule le défi que tente de relever le programme Compact Résilience : combler le fossé entre les statistiques encourageantes et la réalité vécue par les Congolais.
Le programme s’articule autour de plusieurs axes prioritaires, avec en tête la sécurité alimentaire grâce au développement de la production locale de maïs, riz, soja et haricot. Mais comment transformer cette ambition en réalité tangible ? La réponse du gouvernement passe par le désenclavement des zones rurales, véritables bassins de production agricole, longtemps négligés par les politiques publiques.
Kinshasa, miroir souvent impitoyable de la réalité nationale, bénéficiera d’une attention particulière dans le cadre de ce programme d’urgence. La capitale congolaise, frappée par une insalubrité chronique et des embouteillages paralysants, devient le symbole des défis à relever. Le gouvernement central, en collaboration avec les autorités provinciales, promet des actions drastiques pour nettoyer la ville et améliorer la mobilité urbaine.
Le Compact Résilience représente-t-il une simple opération de communication ou une véritable rupture dans la manière de gouverner ? La question mérite d’être posée alors que l’administration Suminwa cherche à concilier rigueur économique et urgences sociales. La rapidité avec laquelle les modalités pratiques et le financement ont été décidés lors de la réunion de mercredi suggère une volonté réelle d’action immédiate.
Les actions sociales prioritaires identifiées dans le Programme d’actions du gouvernement seront accélérées pour produire des « gains rapides, visibles et tangibles » selon les termes du Vice-premier ministre. Cette approche ciblée vise à créer un effet de démonstration capable de restaurer la confiance des citoyens dans l’action publique.
Reste à savoir si ce programme d’urgence parviendra à concilier les impératifs de court terme avec une vision de développement durable. La résilience économique tant promise devra s’appuyer sur des réformes structurelles profondes, au-delà des actions visibles immédiates. Le gouvernement Suminwa joue ici sa crédibilité sur sa capacité à transformer les promesses en réalisations concrètes.
Dans les prochains jours, la population congolaise attendra avec impatience les premières concrétisations de ce programme. L’assainissement de Kinshasa, l’amélioration de la sécurité alimentaire et le désenclavement des zones rurales constitueront autant de tests décisifs pour l’administration Suminwa. Le succès ou l’échec de Compact Résilience pourrait bien déterminer l’avenir politique de ce gouvernement.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: primature.grouv.cd