Une violente altercation entre éléments des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et des combattants Wazalendo a ensanglanté ce lundi la localité de Mulongwe, dans le territoire d’Uvira au Sud-Kivu. Le bilan immédiat fait état d’un militaire tué et de plusieurs civils blessés, plongeant la région dans une tension sécuritaire palpable.
L’incident sécuritaire aurait éclaté autour du contrôle de véhicules transportant des personnalités en provenance du Burundi. Selon des témoins locaux, ces derniers se rendaient aux cérémonies d’inhumation d’un colonel décédé dans le crash aérien survenu près de Kisangani il y a une semaine. Le différent aurait dégénéré en échange de tirs entre les deux groupes armés.
Le porte-parole de l’opération Sokola 2 Sud Sud-Kivu a confirmé la tragédie, précisant que le militaire décédé aurait été victime d’une balle perdue alors qu’il assurait la protection du convoi. Cette version officielle contraste avec les récits de certains habitants qui évoquent une confrontation directe entre les factions.
Cette nouvelle violence intervient dans un contexte déjà tendu, trois mois après que l’ONG Human Rights Watch ait documenté de multiples abus attribués aux Wazalendo contre la population civile du Sud-Kivu. L’organisation internationale avait alors exhorté les autorités congolaises à cesser tout soutien à ces groupes armés et à exiger leur désarmement complet.
Le rapport de Human Rights Watch mettait en garde contre la complicité potentielle des fonctionnaires fournissant délibérément des armes à des groupes responsables d’exactions. Cette mise en garde semble trouver un écho particulier dans ce dernier incident qui questionne la coordination entre forces régulières et milices locales.
Les tensions persistantes dans l’est de la RDC continuent de défier les efforts de pacification. Comment expliquer que des affrontements entre forces supposées alliées continuent de coûter des vies humaines ? La situation à Uvira illustre les défis complexes de la sécurisation dans cette région minée par la prolifération des groupes armés.
Les autorités provinciales promettent une enquête approfondie pour établir les circonstances exactes de cette altercation meurtrière. La population de Mulongwe, elle, reste traumatisée par ces violences récurrentes qui entravent le retour à une vie normale dans cette zone du Sud-Kivu.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net