Alors que la cloche de la rentrée scolaire va bientôt sonner dans la province du Maniema, une frénésie d’activités anime les établissements de Kindu. Mais derrière cette agitation visible, quelle réalité se cache pour les élèves et enseignants ? Les préparatifs battent leur plein pour transformer les écoles en véritables temples du savoir, prêts à accueillir les écoliers dans des conditions optimales.
Dans la commune de Mikelenge, le complexe scolaire Dikungu symbolise cet engagement collectif. Maçons, menuisiers et peintres œuvrent sans relâche : construction de nouvelles salles de classe, fabrication de bancs pupitres, rafraîchissement des murs… Chaque détail compte pour offrir un cadre d’apprentissage digne. Comment ne pas saluer cette mobilisation qui contraste avec les difficultés habituelles du secteur éducatif congolais ?
« Toutes les conditions sont réunies pour accueillir les enfants dans un cadre agréable et propice à l’enseignement », affirme Nyco Ndomba, promoteur du complexe. Son message aux parents est clair : les inscriptions et réinscriptions sont en cours pour garantir une éducation de qualité incluant des formations pratiques. Une approche qui répond aux besoins de professionnalisation des jeunes dans cette région.
Au-delà des infrastructures, la préparation pédagogique suit son cours. La remise des manuels aux enseignants est imminente dans plusieurs établissements, permettant ainsi une planification sereine des premières leçons. Cette anticipation démontre une volonté réelle de démarrer l’année scolaire sur de bonnes bases, évitant les retards souvent constatés dans le passé.
Mais suffit-il d’avoir des murs repeints et des bancs neufs pour assurer une éducation de qualité ? La question mérite d’être posée alors que le Maniema, comme d’autres provinces congolaises, fait face à des défis structurels persistants. La formation des enseignants, la disponibilité des matériels didactiques et l’accompagnement des familles défavorisées restent des enjeux cruciaux.
Néanmoins, l’effort visible à Kindu constitue un signal positif. Il témoigne d’une prise de conscience collective sur l’importance de l’environnement scolaire dans la réussite éducative. Les parents semblent d’ailleurs répondre présent, comme en témoigne l’affluence aux guichets d’inscription.
Reste à savoir si cette dynamique pourra être maintenue tout au long de l’année scolaire. La pérennisation des infrastructures, la motivation du personnel enseignant et l’engagement des autorités éducatives locales seront déterminants. Le véritable test commencera lorsque les premiers cours résonneront dans ces salles fraîchement rénovées.
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: radiookapi.net