Kinshasa est sous le choc après la démission retentissante d’un officier supérieur de la Police nationale congolaise. Ce fils du deuxième vice-président de l’Assemblée nationale a choisi de rompre publiquement avec l’institution, diffusant une vidéo devenue virale qui accuse formellement la police de complicité active avec les bandes criminelles terrorisant la capitale.
Dans cette déclaration explosive, l’officier démissionnaire décrit une situation sécuritaire catastrophique qualifiée de « génocide silencieux ». Meurtres, braquages, viols et vols à main armée se multiplieraient dans une impunité totale, les auteurs de ces crimes bénéficiant selon lui de protections au sein même de l’appareil policier.
Le phénomène le plus troublant reste la libération systématique des criminels arrêtés. Comment expliquer que des bandits notoires, appréhendés en flagrant délit, retrouvent leur liberté en moins de 24 heures ? Cette pratique récurrente alimente les suspicions de corruption au sein de la police et mine la confiance des citoyens envers leurs protecteurs supposés.
La population kinoise assiste, impuissante, à ce cercle vicieux de l’insécurité. Les témoignages de victimes se multiplient, toutes décrivant la même pattern : interventions policières tardives, enquêtes bâclées, et surtout cette impression tenace que certains éléments des forces de l’ordre travaillent main dans la main avec le crime organisé.
Cette démission policier à Kinshasa vient confirmer les pires craintes concernant la complicité police bandits. Le système dénoncé fonctionnerait comme une véritable mafia, où intérêts criminels et corruption police RDC se nourriraient mutuellement. Les conséquences sur la sécurité des habitants sont dramatiques, transformant certains quartiers en zones de non-droit.
Face à cette insécurité Kinshasa grandissante, les questions se multiplient. Jusqu’où va cette collusion ? Qui sont les responsables de cette corruption institutionnalisée ? Comment mettre fin à ce crime organisé capitale qui prospère dans l’impunité la plus totale ?
Les autorités se trouvent désormais sous pression pour réagir. Cette accusation venant de l’intérieur même de l’institution policière ne peut plus être ignorée. La demande d’une enquête indépendante se fait de plus en plus pressante parmi la population et la société civile.
La crédibilité de toute la chaîne sécuritaire est en jeu. Sans une purge en profondeur et une réforme courageuse, la spirale de la violence risque de s’aggraver encore. Les Kinois méritent mieux que cette situation où ceux censés les protéger seraient devenus une partie du problème.
Cette affaire pourrait marquer un tournant dans la lutte contre l’insécurité à Kinshasa. Reste à savoir si les hautes sphères du pouvoir auront le courage d’affronter ces vérités dérangeantes et de prendre les mesures qui s’imposent pour restaurer la confiance entre la police et la population.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: mediacongo.net
