Les femmes et leaders communautaires de l’Ituri lancent un cri d’alarme face à la détérioration sécuritaire persistante dans cette province meurtrie. Le collectif féminin et l’Union nationale des associations culturelles pour le développement de l’Ituri (UNADI) interpellent urgemment la MONUSCO pour un renforcement substantiel de ses mécanismes de protection civile.
La situation sécuritaire reste préoccupante malgré les efforts déployés. Des attaques répétées des groupes armés continuent de cibler les populations civiles, créant un climat de terreur permanent. Comment assurer une protection efficace des communautés vulnérables face à cette violence endémique ?
Lors d’une rencontre cruciale avec le général Ulisess de Mesquita Gomes, commandant de la Force de la MONUSCO, ces femmes engagées pour la paix ont exposé la gravité de la situation. Les exactions et violations des droits humains perpétrées par les miliciens armés nécessitent une réponse sécuritaire renforcée et mieux coordonnée.
La synergie entre les acteurs sécuritaires apparaît plus que jamais indispensable. Les FARDC, appuyées par la MONUSCO, doivent bénéficier de moyens accrus pour mener à bien leur mission de protection des civils. La présence onusienne dans les zones critiques comme Komanda (territoire d’Irumu) et Lopa (Djugu) représente une demande pressante des communautés locales.
Au-delà de l’aspect purement sécuritaire, les initiatives de paix portées par les femmes nécessitent un soutien structurel. Les dialogues communautaires et les campagnes de sensibilisation pour le départ volontaire des groupes armés de la brousse montrent des résultats encourageants. Cependant, leur pérennité reste compromise par le manque de ressources financières adéquates.
La restauration intégrale de l’autorité de l’État dans la province constitue l’objectif ultime de ces efforts combinés. La MONUSCO se trouve ainsi interpellée sur sa capacité à adapter ses stratégies d’intervention face à l’évolution des défis sécuritaires. Le général Gomes a promis de relayer ces préoccupations au plus haut niveau de l’organisation onusienne.
La protection des civils en Ituri demeure une priorité absolue qui exige une approche multidimensionnelle. La combinaison des efforts militaires et des initiatives locales de paix pourrait-elle enfin inverser la tendance sécuritaire dans cette région ? La réponse à cette question déterminera l’avenir de milliers de civils exposés quotidiennement aux violences des groupes armés.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net