La province de la Tshopo vient de tourner une page importante dans la gestion de son système éducatif. Ce samedi 23 août, le gouverneur Paulin Lendongolia a signé un arrêté historique visant à uniformiser les frais scolaires pour l’année académique 2025-2026. Une décision qui met fin à des années de disparités tarifaires entre les établissements publics et privés de la région.
Mais pourquoi cette mesure était-elle si attendue ? L’année scolaire précédente laissait chaque école libre de fixer ses propres tarifs, créant ainsi des inégalités flagrantes entre les familles. Certains parents devaient débourser des sommes exorbitantes pour scolariser leurs enfants, tandis que d’autres établissements proposaient des tarifs plus accessibles mais parfois au détriment de la qualité de l’enseignement.
L’arrêté provincial détaille précisément les nouveaux tarifs applicables. Le minerval est désormais fixé à 1 500 francs congolais par élève, un montant symbolique qui devrait soulager de nombreuses familles. Les frais de bulletin scolaire sont uniformisés à 1 000 FC, mettant fin aux variations parfois surprenantes entre établissements.
Les frais de fonctionnement connaissent également une harmonisation remarquable. Pour la maternelle et le primaire, les parents devront s’acquitter de 19 000 FC (environ 6,5 USD). Un montant raisonnable qui permet de couvrir les besoins essentiels des établissements tout en restant accessible aux familles modestes.
Les élèves du secondaire ne sont pas en reste. Ceux inscrits en humanités générales, normales et enseignement de base bénéficieront d’un tarif fixé à 27 000 FC (8,5 USD). Quant aux options techniques, industrielles et professionnelles, nécessitant souvent des équipements spécifiques, les frais sont établis à 41 000 FC (14,2 USD).
Les options commerciales et sociales voient leurs frais techniques fixés à 2 000 FC par élève et par an, tout comme les options techniques et professionnelles. Cette uniformisation des frais scolaires en Tshopo représente-t-elle une avancée majeure pour l’éducation dans la province ? Les autorités provinciales en sont convaincues, y voyant une opportunité de mieux gérer les établissements et d’offrir une visibilité accrue aux parents.
Cette réforme du minerval en RDC s’inscrit dans une volonté plus large de normalisation du secteur éducatif. Les tarifs des écoles au Congo connaissent ainsi une rationalisation attendue depuis longtemps. Les parents pourront désormais planifier sereinement le budget éducation de leurs enfants, sans craindre les mauvaises surprises de rentrée scolaire.
Reste à voir comment cette mesure sera appliquée sur le terrain. Les établissements scolaires devront s’adapter à ce nouveau cadre tarifaire, tandis que les services de l’éducation veilleront au respect strict de l’arrêté provincial. Une révolution tranquille qui pourrait faire des émules dans d’autres provinces de la République Démocratique du Congo.
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: radiookapi.net