Les épreuves de l’examen national de fin d’études professionnelles viennent de s’achever ce samedi 23 août sur l’ensemble du territoire congolais. Une session qui a mobilisé pas moins de 34 600 candidats répartis dans 122 filières professionnelles, témoignant de l’importance croissante de la formation technique en République Démocratique du Congo.
Dans la province éducationnelle Kongo-Central 1, 176 aspirants ont défendu leurs chances, avec une participation remarquable de 100 femmes et filles. Cette forte représentation féminine interroge : assistons-nous à une transformation des mentalités concernant les métiers techniques traditionnellement masculins ?
Gaston Basana, inspecteur principal de la formation professionnelle dans cette province, se montre satisfait du déroulement des épreuves. « Dans l’ensemble, tout s’est bien passé », déclare-t-il, soulignant l’engagement remarquable des candidats et la qualité de l’organisation.
Mais au-delà du simple bon déroulement technique, que représentent réellement ces examens professionnels RDC pour l’avenir des jeunes Congolais ? Pour l’inspecteur Basana, il s’agit ni plus ni moins d’un tremplin vers l’emploi qualifié. « Ces examens offrent une opportunité unique d’obtenir un brevet reconnu à l’échelle nationale et internationale », explique-t-il.
Valentin Mitendo, Inspecteur général à la Formation professionnelle, précise la double vocation de ces certifications. « Nous avons deux catégories d’apprenants : ceux qui valorisent les expériences acquises et ceux qui suivent une formation professionnelle classique ». Une approche inclusive qui reconnaît à la fois l’apprentissage formel et l’expérience pratique.
La question cruciale reste cependant celle de l’insertion emploi RDC. Les diplômés de cette session pourront-ils vraiment intégrer directement le marché du travail comme l’affirme l’inspection générale ? Les employeurs congolais reconnaissent-ils suffisamment la valeur de ces certifications professionnelles ?
Les experts du secteur voient dans cette session une étape significative dans la valorisation de la formation professionnelle Congo. Elle témoignerait des efforts déployés pour renforcer les compétences techniques et pratiques des jeunes à travers tout le pays. Mais le chemin reste long pour aligner complètement l’offre de formation aux besoins réels du marché du travail congolais.
Alors que des milliers de candidats attendent maintenant leurs résultats, une certitude demeure : la certification professionnelle devient progressivement un passeport indispensable pour l’accès à l’emploi qualifié en RDC. Reste à savoir si le tissu économique congolais sera capable d’absorber cette nouvelle génération de professionnels formés et certifiés.
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: radiookapi.net