À l’approche de la rentrée parlementaire de septembre 2025, une rencontre stratégique s’est tenue ce samedi 23 août au Palais du peuple entre le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, et le Vice-Premier ministre chargé du Budget, Adolphe Muzito. Accompagné de son vice-ministre Elysée Bokumwana, Muzito a échangé avec le speaker sur les préparatifs essentiels de la prochaine session budgétaire, principalement dédiée à l’examen du budget 2026 RDC.
Cette entreprise, loin d’être anodine, s’inscrit dans une logique de préparation méticuleuse des travaux parlementaires. Les discussions ont porté sur les dispositifs financiers et logistiques nécessaires au bon déroulement de cette session cruciale. Le parlement congolais, institution clé dans l’adoption du budget de l’État, entend ainsi jouer pleinement son rôle d’autorité budgétaire, comme l’a souligné Vital Kamerhe.
Mais au-delà des aspects techniques, que révèle cette rencontre sur les dynamiques politiques en cours ? Le président de l’Assemblée nationale a expressément souhaité être informé de l’évolution du processus d’élaboration du projet de loi de finances pour 2026. Une démarche qui témoigne de la volonté du Bureau Kamerhe d’être impliqué en amont dans les décisions budgétaires, évitant ainsi les écueils des années précédentes.
La session budgétaire à venir s’annonce particulièrement stratégique, puisqu’elle déterminera les orientations financières de l’État pour l’exercice 2026. Dans ce contexte, la coordination entre le gouvernement et le parlement devient un impératif catégorique. Adolphe Muzito, en sa qualité de ministre du Budget, a présenté les avancées techniques tout en écoutant les préoccupations logistiques de la chambre basse.
Quels sont les enjeux sous-jacents de cette collaboration ? D’une part, il s’agit d’assurer aux députés les conditions optimales de travail dès l’ouverture de la session. D’autre part, cette rencontre symbolise une tentative de rationalisation du processus législatif budgétaire, souvent critiqué pour ses lenteurs et improvisations. Vital Kamerhe et Adolphe Muzito semblent conscient des défis à relever pour éviter les blocages institutionnels.
Cette anticipation des potentielles difficultés logistiques et financières démontre une maturation certaine dans la gestion des affaires publiques. Cependant, reste à savoir si cette volonté affichée se traduira par des actes concrets lors de l’examen du budget. L’efficacité du parlement congolais dans son rôle de contrôleur des finances publiques sera-t-elle enfin à la hauteur des attentes des citoyens ?
Alors que la RDC fait face à d’importants défis économiques et sociaux, l’adoption d’un budget réaliste et exécutable devient une question de crédibilité gouvernementale. La collaboration entre l’exécutif et le législatif, incarnée par cette rencontre, pourrait-elle préfigurer une nouvelle ère de gouvernance financière ? Seul l’avenir nous le dira, mais les premiers pas semblent encourageants.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: mediacongo.net