Kinshasa a été le théâtre d’un incident sécuritaire grave ce jeudi 21 août dans la commune de Masina. Un militaire de la Garde républicaine, manifestement en état d’ébriété, a déclenché des tirs accidentels à l’intérieur d’un bus de la société TRANSCO en circulation. L’événement a provoqué une panique générale parmi les passagers et causé plusieurs blessés.
Selon les informations recueillies, le militaire avait embarqué à bord du bus numéro 1026 sans avoir préalablement sécurisé son arme de service. Alors que le véhicule traversait la zone du marché de la Liberté, les secousses causées par l’état dégradé de la chaussée ont provoqué le déclenchement involontaire de l’arme. Plusieurs coups de feu ont retenti, transformant instantanément l’habitacle en scène de terreur.
Trois personnes ont été grièvement blessées lors de cet incident dramatique. Parmi les victimes, une femme a été atteinte à la cuisse par un projectile. Les blessés ont été immédiatement évacués vers l’hôpital Roi Baudouin pour recevoir des soins urgents. Leur état reste préoccupant selon les premières informations médicales.
Le bus, sérieusement endommagé par les impacts de balles, a été ramené avec difficulté au dépôt 1 de Masina. Des traces de sang recouvraient le plancher du véhicule, témoignant de la violence de la scène. Les services de sécurité ont rapidement sécurisé les lieux et procédé à l’interpellation du militaire impliqué.
Un membre du personnel de TRANSCO présent lors des faits a décrit une situation de chaos absolu. « Nous avons échappé à la mort », a-t-il confié sous couvert d’anonymat. « Le militaire est entré dans le bus avec son arme. La première balle a atteint une dame au niveau de la cuisse. Le bus était rempli de sang ! »
Cet incident soulève de sérieuses questions sur le respect des protocols de sécurité par les membres des forces armées. Comment un militaire en état d’ivresse a-t-il pu avoir accès à un transport public avec une arme non sécurisée ? Quelles mesures seront prises pour éviter la répétition de tels drames ?
La direction de TRANSCO a exprimé sa consternation face à cet événement. Le directeur d’exploitation a confirmé que le militaire avait « laissé la sûreté de son arme ouverte », violation flagrante des règles élémentaires de sécurité. L’entreprise promet de renforcer les mesures de contrôle à l’entrée des bus.
Les autorités militaires ont ouvert une enquête pour déterminer les circonstances exactes de cet incident. Le militaire impliqué fait l’objet de poursuites disciplinaires et judiciaires. La Garde républicaine a présenté ses excuses aux victimes et à leurs familles, promettant des sanctions exemplaires.
Cet événement tragique rappelle cruellement l’impératif de responsabilité dans le port d’armes à feu. Les tirs accidentels dans les transports en commun constituent une menace réelle pour la sécurité des citoyens. La population kinoise attend des mesures concrètes pour garantir que de tels drames ne se reproduisent plus.
La commune de Masina reste sous le choc de cet incident qui aurait pu tourner au drame encore plus grave. Les blessés continuent de recevoir des soins tandis que l’enquête se poursuit pour établir l’ensemble des responsabilités dans cette affaire.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net