Le territoire de Djugu, en Ituri, pleure onze nouvelles victimes après une attaque sanglante perpétrée par les miliciens CODECO. L’assaut, survenu dans la localité de Djaimbo, a vu son bilan s’alourdir significativement, passant de cinq à onze morts selon les derniers chiffres communiqués par la société civile locale.
La situation sur place demeure extrêmement préoccupante. Les habitants, profondément traumatisés, ont fui leurs villages, laissant derrière eux des localités désertées. Plusieurs personnes sont toujours portées disparues, alimentant les craintes d’une nouvelle augmentation du bilan tragique. Le calme tarde à revenir dans cette zone en proie à une violence persistante.
Charité Banza Bavi, responsable de la société civile locale, alerte sur la dégradation continue de la situation sécuritaire. « Le bilan pourrait encore évoluer au fur et à mesure que les équipes atteignent les zones touchées », précise-t-il, soulignant la difficulté d’accès aux régions affectées par ces violences.
Ces dernières semaines, le territoire de Djugu a connu une recrudescence alarmante des attaques. Les miliciens CODECO multiplient les assauts contre les civils, tandis que des affrontements entre l’armée congolaise et la milice CRP de Thomas Lubanga viennent compliquer davantage le paysage sécuritaire.
Face à cette escalade de violence, la société civile lance un appel pressant. « Nous sollicitons une intervention militaire concertée des FARDC et de l’UPDF pour une action d’envergure », insiste M. Banza. Une telle opération serait nécessaire pour neutraliser les groupes armés qui sèment la terreur dans le secteur.
La situation sécuritaire en République Démocratique du Congo, particulièrement dans la province de l’Ituri, continue de préoccuper les observateurs et les populations locales. Comment en sommes-nous arrivés à une telle escalade de violence ? Quelles mesures concrètes seront prises pour protéger les civils et rétablir la paix dans cette région meurtrie ?
Les attaques répétées des miliciens CODECO contre des villages innocents posent de sérieuses questions sur l’efficacité des mécanismes de protection actuellement en place. La communauté internationale suivra-t-elle ces développements avec l’attention qu’ils méritent ?
Pour l’heure, les survivants de l’attaque de Djaimbo errent dans le territoire de Djugu, cherchant refuge et sécurité. Leurs témoignages viendront certainement alimenter le travail des organisations humanitaires et des défenseurs des droits de l’homme qui documentent ces tragédies.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd