Dans les rues de Lubumbashi, combien de regards croisent chaque jour ces silhouettes oubliées, ces mains tendues qui mendient non par choix mais par nécessité ? La réponse se trouve peut-être dans ce geste solidaire qui redonne espoir à une quarantaine de personnes en situation de handicap. Mardi dernier, leur vie a basculé lorsque le sénateur Salomon Idi Kalonda a offert le financement intégral de leur formation professionnelle à l’INPP du Haut-Katanga.
Jean Paul Ngwej, président de la mutuelle de santé des personnes handicapées de la capitale cuprifère, ne cache pas son émotion : « Cela n’a pas traîné. Alors que nous étions déjà au quatrième mois d’absence sur le lieu de formation par manque de moyens, le sénateur a réagi immédiatement. Les mamans que vous voyez ici pourront enfin se former en coupe-couture et en esthétique. »
Derrière ces mots simples se cache une réalité brutale : comment expliquer que dans une région aussi riche que le Haut-Katanga, des citoyens doivent suspendre leur formation professionnelle par manque de financement ? La question mérite d’être posée alors que des femmes déterminées cherchent à sortir de la précarité par l’apprentissage d’un métier.
Un bénéficiaire, dont la voix tremble légèrement, confie : « Nous reprenons la formation la semaine prochaine. C’est la nième fois que nous sollicitons le sénateur Kalonda et il n’a jamais hésité. » Cet élan de générosité soulève une interrogation plus large : jusqu’à quand les personnes vulnérables devront-elles dépendre de la bonne volonté des élus pour accéder à une autonomie digne ?
Le programme de formation à l’INPP Haut-Katanga s’étalera sur plusieurs mois, couvrant des filières techniques soigneusement sélectionnées. Mais au-delà des compétences professionnelles, c’est toute une philosophie d’inclusion sociale qui se met en place. Comment mesurer l’impact réel de ce financement formation Lubumbashi sur la vie concrète des bénéficiaires ? Seul l’avenir le dira, mais déjà l’espoir renaît.
La situation des personnes handicapées à Lubumbashi reflète un défi national : comment construire une société où la vulnérabilité n’est plus synonyme d’exclusion ? Le geste du sénateur ouvre une brèche dans le mur de l’indifférence, mais il interroge aussi sur la pérennité des solutions. Les formations professionnelles personnes handicapées représentent-elles la clé vers une véritable autonomie ?
Alors que le sénateur Salomon Idi Kalonda montre la voie, une question persiste : cette initiative isolée suffira-t-elle à inverser la tendance de la mendicité forcée ? Ou faut-il imaginer un système plus structuré de financement formation Lubumbashi pour toutes les personnes vulnérables ?
L’autonomie personnes vulnérables RDC ne se décrète pas, elle se construit pas à pas, à travers des actions concrètes comme celle-ci. Mais le chemin reste long avant que chaque citoyen, quelle que soit sa condition, puisse vivre dignement de son travail.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net