La province du Kasaï-Oriental s’engage résolument dans une bataille agricole décisive avec l’ambitieux objectif de cultiver 500 000 hectares de cultures vivrières durant la saison culturale A. Cette initiative, portée personnellement par le gouverneur intérimaire Augustin Kayembe, représente un véritable plan de relance pour la sécurité alimentaire provinciale.
Lors d’une cérémonie symbolique dans le secteur de Nsangu, territoire de Katanda, les autorités provinciales ont sonné la mobilisation générale des acteurs agricoles. Comment la province compte-t-elle transformer cet objectif quantitatif en réalité tangible sur le terrain ? Le défi apparaît colossal pour une région aux potentialités agricoles encore sous-exploitées.
Le gouverneur Kayembe n’a pas occulté les écueils rencontrés lors de la campagne précédente. Un manque de coordination manifeste, une lenteur administrative handicapante et un accompagnement technique insuffisant ont plombé les performances agricoles. Ces constats amers serviront-ils de leçon pour cette nouvelle saison culturale A ?
La promesse de soutien aux producteurs locaux constitue le pivot de cette nouvelle stratégie. Augmenter la production agricole en RDC nécessite des mesures concrètes au-delà des discours officiels. La remise symbolique d’intrants agricoles aux chefs traditionnels et paysans marque-t-elle le début d’une véritable révolution verte dans le Kasaï-Oriental ?
Les cultures vivrières représentent l’épine dorsale de l’économie rurale congolaise. Le succès de cette campagne influencera directement la stabilité des prix sur les marchés locaux et la résilience alimentaire des populations. La production agricole en RDC reste tributaire de tels efforts de planification et d’encadrement technique.
Les intrants agricoles au Kasaï-Oriental constituent le carburant indispensable à cette mécanique agricole. Leur disponibilité, leur qualité et leur distribution équitable détermineront l’issue de cette saison culturale A. L’agriculture à Katanda et dans l’ensemble de la province peut-elle devenir un modèle de réussite ?
Cette initiative s’inscrit dans un contexte national où l’autosuffisance alimentaire devient une priorité stratégique. La mobilisation des terres, la modernisation des techniques culturales et la professionnalisation des paysans représentent les trois piliers de cette ambition. La saison culturale A au Kasaï-Oriental pourrait bien devenir le laboratoire d’une nouvelle approche agricole en RDC.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net