Sept présumés criminels ont été présentés ce lundi par les services de la Police d’investigation criminelle de Lubumbashi. Cette opération s’inscrit dans le cadre de la campagne de sécurisation dénommée « Opération Ndobo », destinée à lutter contre le banditisme urbain dans le Haut-Katanga.
La présentation des suspects s’est déroulée en présence du commissaire provincial, au sein de l’état-major de la police. Les individus, interpellés lors de récentes investigations, sont suspectés d’être les auteurs de plusieurs forfaits ayant secoué différents quartiers de la ville.
Les accusations portées contre eux les classent en trois catégories distinctes. Le premier groupe est impliqué dans un cambriolage perpétré au domicile d’un avocat résidant dans le quartier Tshamilemba, dans la commune de Kampemba. Selon les éléments de l’enquête, les malfaiteurs se seraient introduits dans la habitation à l’aide d’armes blanches avant de dérober des biens de valeur et une somme d’argent considérable.
Un second groupe est accusé de semer la terreur dans le quartier Tshansansa, commune de Lubumbashi. Ces individus sont suspectés de se livrer à des actes d’intimidation et de violence répétée à l’encontre des résidents, instillant un climat de peur persistante.
Le troisième groupe opérait dans le secteur de Matchipisha, où une recrudescence de vols avait été signalée par la population. Leurs agissements contribuaient à l’insécurité grandissante dans cette partie de la ville.
L’opération Ndobo, dont cette présentation est une concrétisation, vise explicitement à restaurer un climat de quiétude dans les zones sensibles de Lubumbashi. Mais cette démonstration de force policière soulève aussi des questions plus larges. Jusqu’où l’insécurité dans le Haut-Katanga est-elle le fait de bandes criminelles isolées ?
Lors de cette parade hebdomadaire, les services de renseignement ont également exposé des cas de déserteurs de l’armée et d’agents des forces de l’ordre accusés de graves dérives. Cette révélation ne fait qu’alimenter les inquiétudes concernant la possible implication de certains éléments des forces de sécurité dans l’insécurité qui mine la région.
Face à cette situation complexe, le commissaire provincial du Haut-Katanga, Blaise Mbula Kilimbalimba, a réaffirmé la détermination sans faille de la police. Il a promis que la traque se poursuivrait jusqu’à ce que tous les auteurs d’actes criminels soient neutralisés et mis hors d’état de nuire. Reste à savoir si ces arrestations à Lubumbashi marqueront un tournant décisif dans la lutte contre le banditisme urbain en RDC, ou si elles ne constituent qu’un épisode dans un combat de longue haleine.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net