Une tension sécuritaire préoccupante s’est installée dans le groupement Waloa Uroba, territoire de Walikale. Des éléments des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et des combattants wazalendo du groupe Uhuru s’opposent violemment autour d’un poste de contrôle stratégique. Cette confrontation directe menace la stabilité locale.
Le cœur du conflit FARDC wazalendo réside dans la gestion contestée de la barrière de Brazza. Initialement établie pour réguler les mouvements de population, cette position a été détournée en point de taxation abusive par les miliciens. Des sources locales confirment que les wazalendo exigent désormais des paiements forcés. Une pratique illégale qui frappe indistinctement civils et mineurs.
« Même les enfants doivent payer avant de franchir la barrière », dénonce Barthélémy Mulengezi, chef de groupement Waloa Uroba ad intérim. Cette imposition systématique a déclenché l’intervention des unités FARDC stationnées à Ntoto. Les militaires ont tenté de démanteler cette taxe illégale Walikale, déclenchant une résistance immédiate des combattants du groupe Uhuru.
L’opposition frontale des wazalendo a transformé la scène en un dangereux face-à-face le week-end dernier. Des témoins décrivent une atmosphère de défiance mutuelle où chaque camp campe sur ses positions. La barrière Brazza, simple poste de contrôle hier, est devenue l’épicentre de tensions Waloa Uroba palpables. Comment une telle escalade a-t-elle pu se produire en si peu de temps ?
Les conséquences humanitaires inquiètent déjà les observateurs. La population civile, prise en étau entre ces forces rivales, redoute des déplacements massifs. Barthélémy Mulengezi exprime ouvertement ses craintes : « La situation actuelle crée un terreau fertile pour des accrochages imminents ». Le spectre d’une confrontation armée entre FARDC et wazalendo plane désormais sur la région.
Cette crise met en lumière les défis persistants de gouvernance sécuritaire dans l’est congolais. Le groupe Uhuru, pourtant intégré dans des mécanismes de pacification, reproduit des schémas prédateurs. Les tentatives de régulation par les FARDC se heurtent à des résistances structurelles. La taxe illégale Walikale symbolise l’emprise des groupes armés sur les axes vitaux.
Aucun dénouement n’est envisagé à court terme. Les autorités locales appellent à une médiation urgente pour désamorcer les tensions Waloa Uroba. En l’absence de dialogue, Walikale pourrait basculer dans un nouveau cycle de violence. La barrière de Brazza reste aujourd’hui le baromètre d’une paix fragile menacée par des intérêts contradictoires.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd