Un pillage spectaculaire a secoué la localité de Katana ce lundi 11 août. Des habitants se sont introduits sur le site SMAL, un immeuble de quatre niveaux en construction au centre de Katana. Des biens appartenant au sénateur Bahati Lukwebo ont été emportés sous les yeux impuissants des autorités locales.
Des vidéos virales sur les réseaux sociaux montrent clairement des individus s’appropriant du matériel de construction et divers biens meubles. Scènes de chaos ou acte de désespoir ? Les raisons exactes de cette action demeurent obscures, selon plusieurs sources sur place. L’événement survient dans une zone toujours sous contrôle des rebelles du M23 au Sud-Kivu, complexifiant la réponse sécuritaire.
L’emplacement stratégique de Katana, théâtre récurrent de tensions, ajoute une dimension inquiétante à ce conflit local. Comment un tel pillage a-t-il pu se produire en plein jour ? Cette question hante les observateurs de la situation sécuritaire dans la région. Les témoignages audio, dont celui de l’acteur communautaire Amani Cinyabuguma Major, confirment l’ampleur des dégâts matériels.
Les réactions locales fusent, unanimes dans la condamnation. Des voix s’élèvent pour dénoncer un acte contre-productif. Ce pillage à Katana risque-t-il de décourager les investissements vitaux pour le développement du Sud-Kivu ? La crainte est palpable parmi les défenseurs du progrès économique. L’incident rappelle douloureusement des événements similaires, comme le pillage de l’usine de l’emera à Kalehe.
Amani Cinyabuguma Major a publiquement interpellé les autorités politiques et militaires. Son appel pressant demande une intervention rapide pour sécuriser les infrastructures. Le vol des biens du sénateur Bahati Lukwebo crée un précédent dangereux. Quelles mesures seront prises pour empêcher la répétition de tels actes dans cette zone instable ?
L’enquête reste en cours pour déterminer les motivations précises des pillards. Les conséquences sur le chantier SMAL, projet symbolique pour Katana, s’annoncent sévères. Cet épisode souligne l’urgence de stabiliser la région pour permettre un développement durable du Sud-Kivu. La reconstruction passe par la sécurité, un défi majeur face à la présence persistante du M23.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
