Une situation sécuritaire alarmante secoue la capitale congolaise. Le député national Éric Tshikuma a interpellé en urgence le vice-premier ministre Jacquemain Shabani, ministre de l’Intérieur. Cette démarche intervient durant les vacances parlementaires face à l’explosion des actes criminels dans la circonscription de Funa.
Des résidents signalent quotidiennement des braquages à mains armées et des attaques nocturnes. Les coups de feu résonnent régulièrement dans différents quartiers. La recrudescence des activités des groupes Kuluna génère un climat de terreur permanent. À ces violences s’ajoutent des tracasseries policières systémiques. Comment expliquer cette dégradation malgré les engagements officiels ?
Cinq mesures prioritaires ont été proposées par l’élu. Le renforcement immédiat des effectifs policiers et des moyens logistiques constitue la première recommandation. La permutation des responsables des sous-commissariats est également exigée. Deuxièmement, des patrouilles nocturnes mixtes associant forces de l’ordre et communautés locales doivent être déployées. L’intensification de l’opération Ndobo fait partie intégrante de cette stratégie.
La troisième proposition concerne l’audit urgent des parkings non officiels. Un mécanisme de contrôle transparent doit être établi pour régulariser ces espaces. Quatrièmement, des enquêtes disciplinaires sont réclamées contre les agents impliqués dans l’extorsion ou la complicité criminelle. Enfin, le développement de cellules communautaires de vigilance est préconisé en collaboration avec la société civile.
Le parlementaire dénonce des ressources policières manifestement insuffisantes. Des sous-commissariats apparaissent débordés face à l’ampleur des défis sécuritaires. Des pratiques illégales persistantes au sein de la Police Nationale Congolaise sont pointées du doigt. L’opération Kabasele est notamment citée pour ses dérives. Ces agissements érodent la confiance entre population et forces de l’ordre.
Le phénomène Kuluna continue de défier les autorités depuis des années. Lancée par Jacquemain Shabani lui-même, l’opération Ndobo peine à endiguer ce fléau. Son efficacité reste questionnée dans un contexte de précarité socio-économique. Quel impact peuvent avoir des mesures répressives sans solutions structurelles ?
Cette initiative parlementaire fait écho aux récentes directives présidentielles. Félix Tshisekedi avait exigé un durcissement de la répression lors du Conseil des ministres. La recrudescence des braquages en plein jour dans la capitale avait provoqué sa réaction. La sécurité à Funa devient ainsi un test crucial pour le gouvernement.
La libre circulation des citoyens est gravement entravée selon le député. La quiétude des familles se trouve compromise quotidiennement. Ces perturbations affectent profondément le tissu social et le développement local. Éric Tshikuma s’est déclaré disponible pour contribuer institutionnellement au suivi des actions. L’urgence d’une réponse coordonnée et durable ne souffre plus d’atermoiements. La crédibilité des autorités congolaises se joue dans ce dossier explosif.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
