Vingt-deux présumés bandits armés ont été présentés ce vendredi 7 août au maire de Beni par les forces de l’ordre. Cette opération sécurité Beni marque un coup dur contre l’insécurité Nord-Kivu qui mine la région depuis des mois. Parmi les individus interpellés, deux agents du Groupe mobile d’intervention ont été identifiés comme complices.
Le commandant urbain de la Police nationale congolaise, le commissaire Jean-Sébastien Kahuma, a détaillé les trois catégories d’individus arrêtés. Onze suspects appartiennent au redoutable groupe des “quarante voleurs” opérant à Goma. Dix autres sont des bandits spécialisés dans les incursions nocturnes contre les habitations de Beni. Enfin, deux policiers ont été mis aux arrêts pour complicité active avec ces criminels.
Une révélation troublante a été faite par le commandant Kahuma : ces bandits agiraient en connivence avec certains politiciens locaux. Leur objectif ? Créer délibérément des troubles sociaux pour servir des intérêts obscurs. Cette arrestation bandits Beni soulève donc une question cruciale : jusqu’où s’étendent ces réseaux de complicité au sein des institutions ?
Face à cette situation, le maire de Beni, Jacob Nyofondo Tekodale, a salué le travail des forces de l’ordre. Il a immédiatement annoncé un plan d’action contre les motards opérant dans la ville, soupçonnés d’être des acteurs clés de l’insécurité. “De grands bandits venus de partout ont envahi Beni”, a-t-il déclaré, pointant du doigt l’urgence de la situation.
L’appel à la dénonciation malfaiteurs a été lancé avec insistance par les autorités. Le maire a exhorté la population à collaborer activement avec les services de sécurité : “Ces personnes vivent parmi vous. Votre alerte rapide permet d’intervenir avant qu’ils ne frappent”. Un message clair pour une population souvent prise entre peur et méfiance envers une police parfois complice bandits.
Cette opération constitue un test majeur pour la lutte contre l’insécurité Nord-Kivu. Les prochaines étapes incluent des investigations approfondies sur les réseaux politiques évoqués. La crédibilité des forces de l’ordre est en jeu, alors que la population observe si ces arrestations déboucheront sur des condamnations fermes. L’efficacité de la dénonciation citoyenne reste le maillon faible de cette stratégie sécuritaire.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net