La Fédération des entreprises du Congo (FEC) a vivement condamné la saisie des biens de Joseph Kazibaziba, opérateur économique et vice-président de sa section Sud-Kivu, par la coalition rebelle AFC/M23. Cette confiscation inclut un immeuble de quatre étages, une villa, plusieurs véhicules et surtout 33 tonnes de minerais – un coup dur pour le secteur minier, épine dorsale de l’économie locale.
Dans un communiqué daté du 6 août, la FEC qualifie ces actes de « graves atteintes au climat des affaires, à la libre entreprise et à l’État de droit ». Cette saisie biens opérateur économique Sud-Kivu illustre comment l’insécurité économique Bukavu asphyxie progressivement l’activité commerciale. Comment les investisseurs peuvent-ils opérer sereinement lorsque leurs actifs sont exposés à de telles spoliations ?
Le contexte sécuritaire demeure explosif. Bukavu et plusieurs localités du Sud-Kivu sont sous contrôle du M23 – soutenu par l’armée rwandaise – depuis février 2025. La prise de la ville lors d’offensives violentes a provoqué d’importants déplacements de population et fragilisé l’économie régionale. Des sources locales rapportent que les rebelles imposent désormais des taxes arbitraires aux commerçants, alimentant une spirale de tensions socio-économiques.
La FEC exprime sa « vive inquiétude » face à la persistance de cette crise malgré les efforts diplomatiques américains et qataris. Cette M23 confiscation minerais n’est pas un incident isolé, mais le symptôme d’une décomposition systémique. Le climat affaires RDC est gangréné par ces pratiques qui sapent la confiance des investisseurs et paralysent les circuits commerciaux légaux.
Les conséquences économiques sont palpables : fermetures d’entreprises, raréfaction des investissements, et désorganisation des filières d’exportation. La FEC condamnation M23 résonne comme un cri d’alarme face à l’effritement de l’autorité étatique. Qu’adviendra-t-il de la compétitivité régionale si de telles exactions se pérennisent ?
Cette situation compromet gravement les perspectives de relance dans une région déjà sinistrée. Sans sécurité juridique et physique des biens, toute renaissance économique semble illusoire. La communauté des affaires attend désormais des actions concrètes pour restaurer un environnement propice aux échanges. Jusqu’où ira cette escalade qui transforme l’Est congolais en zone de non-droit économique ?
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net