Le commissaire divisionnaire principal Patience Mushid Yav a lancé un ultimatum sans équivoque aux cadres de la Police nationale congolaise. Lors d’une réunion de commandement tenue à Kinshasa ce lundi 4 août, le chef de l’Inspection générale de la PNC (IG-PNC) a exigé l’éradication immédiate des mauvaises pratiques au sein de la Police de circulation routière (PCR). La réforme PCR en RDC entre ainsi dans une phase décisive.
« Fini les antivaleurs, fini les résultats stériles ! » a tonné le général Mushid Yav devant ses subordonnés. Un message clair destiné à combattre la corruption trafic routier qui ternit l’image de l’institution. L’inspection générale PNC entend désormais passer de la théorie à l’action après de multiples séminaires de formation. Mais comment cette réforme sera-t-elle appliquée sur le terrain ?
Les chefs de délégation reçoivent l’ordre de surveiller étroitement leurs éléments. « La charité bien ordonnée commence par soi-même. N’allez pas corriger les autres si vous êtes vous-mêmes incorrigibles » a martelé le commissaire divisionnaire. Cette remise en ordre concerne particulièrement les unités d’intervention et les conducteurs de véhicules policiers, surnommés « Kabasele », souvent impliqués dans des bavures.
Un avertissement sévère a été émis contre les amendes transactionnelles abusives. Ces pratiques, qualifiées de taxation illégale, seront désormais traquées par l’Inspection générale. « Personne n’est au-dessus de la loi » a rappelé Mushid Yav, soulignant que le gouvernement congolais et la population exigent des résultats tangibles.
Depuis janvier dernier, une mission d’évaluation est déployée sur tout le territoire. Son objectif : éradiquer les tracasseries routières et garantir le respect des droits humains. Cette initiative s’inscrit dans la lutte contre les antivaleurs police congolaise qui minent la crédibilité de la PNC. Les citoyens attendront-ils patiemment cette mue institutionnelle ?
L’inspecteur général a fixé des attentes précises : des progrès « concrets et visibles » devront être constatés rapidement. Chaque agent devra rendre des comptes, sous peine de sanctions sévères. La crédibilité de la réforme PCR RDC se jouera désormais dans son application quotidienne sur les routes congolaises.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net