Deux fugitifs ont été interpellés suite à l’évasion massive survenue à la prison centrale de Kasangulu, dans le Kongo-Central. L’évasion s’est produite dans la nuit du 1er au 2 août, permettant à 19 détenus de prendre la fuite. Les forces de sécurité ont mené une traque intensive permettant la capture de deux individus.
Le ministre ad intérim de la Justice, Samuel Mbemba, s’est immédiatement déplacé sur les lieux lundi 4 août. Cette visite d’urgence visait à évaluer les défaillances sécuritaires ayant conduit à cette évasion prison Kasangulu. Le ministre a consulté l’administrateur du territoire Paul Mibanga, le gouverneur provincial et les chefs des services de sécurité.
Lors d’une inspection approfondie de l’établissement pénitentiaire, Samuel Mbemba a dressé un état des lieux alarmant. Le patron de la justice congolaise a ensuite tenu une causerie morale avec les détenus restants, les mettant en garde contre toute tentative similaire. Comment renforcer la sécurité dans ces lieux sensibles ? La question reste posée après cet incident grave.
Le point culminant de cette visite fut l’audience en flagrant délit contre les deux détenus évadés Kongo-Central repris par les forces de l’ordre. Devant le tribunal de paix de Kasangulu, le ministère public a requis cinq années de prison ferme accompagnées d’une amende de 500 dollars américains pour chaque accusé. Le procès évadés Kasangulu s’est déroulé sous l’observation directe du ministre.
Paul Mibanga, administrateur du territoire, a précisé devant la presse : « Le ministre est venu investiguer les causes de cette évasion. Dix-neuf fugitifs étaient comptabilisés, dont deux ont été récupérés. Des mesures dissuasives leur ont été présentées pour éviter toute récidive ». Cette déclaration souligne l’urgence de la situation sécuritaire pénitentiaire RDC.
Cette intervention gouvernementale traduit une volonté ferme de restaurer l’autorité de l’État dans les prisons congolaises. Le ministre Justice RDC Mbemba a ainsi démontré l’importance accordée à ce dossier sensible. Pourquoi de telles évasions se répètent-elles ? Trois mois plus tôt, onze détenus s’étaient déjà évadés du cachot du parquet de Sekebanza, toujours dans le Kongo-Central.
La récurrence de ces incidents met en lumière les failles systémiques de la sécurité pénitentiaire RDC. L’action rapide du gouvernement vise à rétablir la confiance publique tout en envoyant un message dissuasif. La traque continue pour retrouver les dix-sept évadés toujours en fuite. Les autorités promettent un renforcement immédiat des protocoles de surveillance dans tous les établissements à risque.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net