Une nouvelle attaque meurtrière a ensanglanté Idohu dans la nuit de samedi à dimanche. Trois civils ont perdu la vie sous les balles de présumés rebelles des Forces Démocratiques Alliées (ADF). Ce village, situé à 27 kilomètres de Komanda sur la route nationale 4 en Ituri, subit ainsi sa deuxième attaque en cinq mois.
Vers 19 heures locales, un groupe d’hommes lourdement armés a pris d’assaut le village. Mêlant tirs d’armes à feu et usage de machettes, ils ont semé la terreur en tirant dans toutes les directions. Des témoins rapportent le fracas des portes défoncées sous la violence de l’assaut. La population, terrifiée, a immédiatement alerté les positions des Forces Armées de la RDC (FARDC) déployées dans le secteur.
L’intervention rapide des militaires a donné lieu à un accrochage soutenu avec les assaillants. Selon des activistes des droits de l’homme présents sur place, les échanges de tirs ont duré plusieurs minutes. Malgré cette réaction, le bilan s’est alourdi à l’aube. Trois corps criblés de balles, dont celui d’une femme, ont été découverts au petit matin. Combien d’autres victimes restent à dénombrer ?
Les opérations de recherche se poursuivent activement ce dimanche. Un détachement des FARDC accompagné de volontaires locaux a investi la montagne surnommée “Israël” dans la chefferie de Walesse Vonkutu. Cette zone boisée, théâtre de l’affrontement, pourrait révéler d’autres corps. Plusieurs habitants sont toujours portés disparus, alimentant les craintes d’un bilan plus lourd.
Des sources officielles confirment l’attaque et pointent la récurrence des violences dans cette partie de l’Ituri. La sécurisation du territoire d’Irumu demeure un défi permanent face à la menace des rebelles ADF. Cette attaque survient cinq mois après un raid similaire à Idohu en mars dernier, qui avait coûté la vie à une dizaine de personnes. Jusqu’où iront ces violences cycliques ?
Les autorités militaires renouvellent un appel pressant à la population. La rapidité des alertes reste cruciale pour contrer les exactions contre les civils. La coordination entre communautés locales et FARDC constitue l’un des piliers de la lutte anti-ADF dans cette région frontalière. Alors que les opérations se poursuivent sur la montagne Israël, l’état de tension persiste dans le territoire d’Irumu. La sécurisation de la route nationale 4, axe vital de l’Ituri, reste plus que jamais une priorité.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net