Un nouvel assassinat ciblant un notable local a endeuillé la cité de Sake, territoire de Masisi au Nord-Kivu. Kibihira Bauma, figure respectée du village de Kimoka, a été abattu ce samedi 2 août vers 20 heures. Les faits se sont déroulés à son domicile situé au quartier Bikahi, dans un contexte d’insécurité Masisi préoccupant.
Selon Mwami Bauma Bitsibu Wabulenda Primo, chef du groupement Kamuronza, des miliciens armés seraient les auteurs de ce meurtre Kimoka. Ces assaillants, venus du parc national des Virunga, ont fait irruption dans la résidence de la victime. Ils ont tiré à bout portant sur Kibihira Bauma, le tuant sur le coup. Après leur forfait, les miliciens Virunga se sont évanouis dans la nature, laissant derrière eux une communauté sous le choc.
Le chef de groupement a lancé un appel pressant aux autorités. Il exige l’ouverture d’enquêtes approfondies pour identifier et arrêter les responsables de cet assassinat notable Sake. Parallèlement, il a exhorté les militaires de l’AFC-M23 à intensifier leurs efforts sécuritaires. La population de Sake vit une insécurité croissante, nécessitant une vigilance accrue. Mwami Bauma Primo a aussi invité les habitants à signaler tout comportement suspect, soulignant que la collaboration citoyenne est cruciale pour déjouer les menaces.
Ce drame survient dans un contexte alarmant. Il rappelle l’assassinat de Charles Bihemu Kalabiri, chef du village Malehe, tué dans des conditions similaires le 21 mars dernier. Lui aussi avait été abattu à Sake par des hommes armés, dont les auteurs restent introuvables. Cette répétition macabre interroge : les leçons du passé ont-elles été ignorées ?
La sécurité Nord-Kivu est plus que jamais en péril. La province, déjà minée par les groupes armés et une instabilité chronique, voit se multiplier les assassinats ciblés de responsables locaux. Ces meurtres créent un climat de terreur et sapent la confiance dans les institutions. Jusqu’où ira cette spirale de violence ? Les autorités parviendront-elles à rétablir une sécurité durable pour des populations épuisées par des années de conflits ?
L’absence de progrès dans les enquêtes précédentes nourrit l’inquiétude. Elle renforce le sentiment d’impunité qui profite aux assaillants. La communauté internationale et les organisations locales suivent avec attention l’évolution de cette crise sécuritaire. Des solutions coordonnées s’imposent pour briser ce cycle infernal et offrir aux habitants du Nord-Kivu l’espoir d’une paix retrouvée.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd