Une attaque ciblée a frappé des déplacés agriculteurs le 29 juillet dernier dans la zone de santé de Minembwe. Selon des sources locales, une femme a été enlevée alors qu’elle travaillait aux champs à TuweTuwe, dans l’aire de santé de Mikenge. L’opération aurait été menée par des combattants du groupe MRDP-Twirwaneho / AFC-M23, basés à Kalingi.
Les victimes, toutes déplacées par les violences antérieures, cultivaient des parcelles pour leur survie. L’agression s’est produite en pleine journée, semant la terreur parmi les autres travailleurs agricoles. Aucune résistance n’a pu être opposée face aux assaillants lourdement armés.
La femme kidnappée aurait été retrouvée et se trouverait actuellement sous observation médicale à Minembwe centre. Son état de santé précis n’a pas été communiqué, pas plus que les conditions exactes de sa libération. Les autorités sanitaires gardent une extrême réserve sur ce dossier sensible.
Cet enlèvement intervient dans un contexte sécuritaire extrêmement tendu. La région de Minembwe subit une présence prolongée du groupe armé dans plusieurs localités. Des affrontements récurrents opposent différentes factions dans l’aire de santé de Rugezi notamment. Les civils paient le plus lourd tribut à ces violences Itombwe persistantes.
Le MRDP-Twirwaneho / AFC-M23, souvent associé au mouvement M23 RDC, contrôle des portions significatives du territoire. Cette prise d’otage soulève des interrogations cruciales : jusqu’où iront ces exactions contre les populations vulnérables ? Comment protéger les déplacés déjà victimes du conflit Minembwe ? Les organisations humanitaires dénoncent une détérioration alarmante de la situation.
L’absence totale de revendication concernant cet enlèvement Minembwe intrigue les observateurs. Les motivations derrière cette action demeurent obscures. S’agissait-il d’une tentative d’extorsion, d’un avertissement aux communautés, ou d’un recrutement forcé ? L’enquête préliminaire n’a fourni aucun éclaircissement.
Les résidents de TuweTuwe vivent désormais dans la crainte de nouvelles incursions. Les activités agricoles, pourtant vitales, sont gravement perturbées. Cette zone frontalière reste un point chaud du conflit Minembwe où les civils sont pris en étau entre divers groupes armés. La femme kidnappée symbolise le sort tragique des populations du Sud-Kivu.
Les autorités provinciales n’ont pas encore réagi officiellement à cet incident. L’opacité entourant cette affaire de femme kidnappée Sud-Kivu nourrit les rumeurs. Une chose est certaine : cet événement illustre la recrudescence des violences contre les déplacés internes. La communauté internationale suit avec inquiétude cette nouvelle escalade dans une région déjà meurtrie.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd