Un drame sécuritaire a frappé l’Ituri ce dimanche 28 juillet. Trois soldats de l’armée ougandaise (UPDF) ont péri dans un accident militaire à Bunia. Une dizaine d’autres sont grièvement blessés après le renversement de leur véhicule sur l’axe Djugu-centre – Masikini. L’incident s’est produit au groupement Loranu, secteur Walendu Djatsi, selon des sources locales.
Le pont Ngando délabré est directement mis en cause. Alors qu’un convoi militaire ougandais entamait une patrouille de combat, l’état catastrophique de l’ouvrage aurait provoqué le drame. Le véhicule en tête a perdu le contrôle lors de la traversée. Les corps sans vie et les blessés ont été immédiatement évacués vers Kampala via Nebbi, en Ouganda.
Cette opération sécuritaire en Ituri marque un tournant. Le déploiement des soldats ougandais à Djugu-centre ne datait que de trois jours. C’est la première intervention rapprochée de l’armée ougandaise en RDC dans cette zone rouge. La région reste sous haute tension avec une présence persistante de groupes armés responsables d’exactions contre les civils.
Quel impact sur la mission sécuritaire ? L’UPDF appuie les FARDC dans la lutte contre les milices et la protection des populations. Cet accident militaire à Bunia soulève des questions urgentes sur l’infrastructure locale. Comment mener des opérations efficaces quand des ponts stratégiques menacent la sécurité des troupes ? L’état du pont Ngando, qualifié de “très délabré” par les témoins, devient un symbole des défis logistiques.
La proximité avec les foyers de violence ajoute à la gravité de la situation. Djugu-centre est une zone où les civils subissent régulièrement des attaques. L’armée ougandaise en RDC joue un rôle clé dans le dispositif de sécurisation. Cet incident rappelle cruellement que les risques ne viennent pas seulement des combats. Des infrastructures défaillantes peuvent anéantir des vies en quelques secondes.
Les enquêtes se poursuivent pour déterminer les circonstances exactes. Mais une évidence s’impose : l’urgence de réhabiliter les axes vitaux. La sécurité des militaires et des civils passe aussi par des routes et ponts fonctionnels. Alors que les opérations sécuritaires en Ituri s’intensifient, cet accident militaire à Bunia sonne comme un avertissement glaçant.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net