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RDC 2026 : Kinshasa en pole position pour le secrétariat général de la Francophonie

Alors que le prochain sommet de la Francophonie se tiendra en 2026 au Cambodge, tous les regards se tournent vers la République Démocratique du Congo qui nourrit des ambitions légitimes pour le poste de secrétaire général de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Cette élection cruciale verra le remplacement de la Rwandaise Louise Mushikiwabo, et Kinshasa dispose d’atouts majeurs pour saisir cette opportunité historique.

Qui pourra incarner ce rôle stratégique de « facilitateur » entre les 88 États membres ? La réponse congolaise devra s’incarner dans une personnalité jouissant d’une crédibilité incontestable sur la scène internationale. Les États membres recherchent activement un leader capable de redonner à l’institution ses lettres de noblesse, à l’image de l’héritage laissé par Abdou Diouf. Ce poste, qui confère un rang équivalent à celui de chef d’État, exige une indépendance d’action et une capacité à fédérer des intérêts souvent divergents.

Historiquement, l’OIF a toujours privilégié des figures de proue au rayonnement planétaire. Depuis Boutros Boutros-Ghali – considéré comme le premier véritable secrétaire général en 1997 – jusqu’à Michaëlle Jean, chaque nomination a répondu à une nécessité géopolitique précise. Le cas d’Abdou Diouf est particulièrement édifiant : sa transition démocratique pacifique au Sénégal en fit le candidat idéal pour incarner les valeurs francophones. Un parallèle qui interroge : la RDC saura-t-elle identifier une figure incarnant cette même intégrité ?

Contrairement à une idée reçue, la rotation géographique ne constitue pas un critère déterminant dans cette élection. L’OIF compte six zones géopolitiques, mais c’est davantage la stature du candidat que son origine qui a toujours primé. Néanmoins, un consensus émerge pour reconnaître que l’avenir démographique de la Francophonie se joue en Afrique, avec la RDC comme pivot incontournable. Le pays, qui compte le plus grand nombre de francophones au monde, représente un réservoir naturel pour ce leadership.

Les modalités de candidature sont claires : tout ressortissant d’un État membre peut postuler s’il présente « les plus hautes qualités de compétence et d’intégrité ». Cependant, cette candidature doit être officiellement portée par un gouvernement. Ainsi, la balle est dans le camp des autorités congolaises qui devront, dans les mois à venir, désigner un champion capable de rallier les suffrages. Le profil idéal ? Une personnalité ayant exercé de hautes fonctions gouvernementales ou internationales, engagée pour les droits humains et la démocratie, et respectée tant par les dirigeants que par les citoyens.

L’enjeu dépasse la simple reconnaissance symbolique. Obtenir ce poste stratégique renforcerait considérablement l’influence diplomatique de Kinshasa sur l’échiquier international. À l’heure où la Francophonie cherche à retrouver son lustre d’antan, la candidature congolaise pourrait incarner ce renouveau. Mais le chemin vers le Cambodge s’annonce semé d’embûches : la concurrence sera féroce et la crédibilité du candidat devra être irréprochable.

Alors que les préparatifs du sommet 2026 s’amorcent, la RDC se trouve à un carrefour décisif. Sa capacité à proposer une figure consensuelle et inspirante déterminera non seulement son succès dans cette élection, mais aussi sa position dans la gouvernance mondiale francophone pour la décennie à venir. Le défi est lancé : Kinshasa saura-t-elle transformer son poids démographique en leadership politique ?

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd

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