Une vague d’insécurité sans précédent submerge Bukavu, poussant la Nouvelle dynamique de la société civile du Sud-Kivu à lancer un cri d’alarme. Selon son porte-parole Wilfried Habamungu, les quartiers de Mulambula, Pharmakina et Ciriri, dans la commune de Bagira, sont en proie à une recrudescence d’actes criminels.
Entre le 21 et le 23 juillet 2025, une dizaine de domiciles ont été violemment cambriolés. Ces intrusions s’accompagnaient systématiquement de braquages et de violences physiques contre les occupants. Comment expliquer cette flambée d’insécurité à Bukavu ? Les observateurs pointent une absence quasi-totale des forces de sécurité sur le terrain, laissant les habitants désemparés.
La situation s’est encore aggravée le samedi 26 juillet. Une opération de bouclage a été menée par des rebelles présumés du M23 dans les avenues situées derrière l’Hôpital général de Bukavu, au quartier Nkafu. Une dizaine de jeunes ont été interpellés au cours de cette intervention militaire en zone urbaine, selon des sources locales. Cette incursion du M23 à Bukavu jette une lumière crue sur l’étendue de la crise sécuritaire dans l’Est-RDC.
Dans ce climat de peur, des cas de justice populaire et de règlements de comptes sont signalés. Ces pratiques illégales ajoutent une couche supplémentaire à l’instabilité qui règne dans la ville. Les habitants de Bagira vivent désormais enfermés, terrorisés par la triple menace des bandits, des groupes armés et des vengeances privées.
Face à cette crise sécuritaire à Bukavu, la société civile exige des mesures immédiates. Le rétablissement d’une présence policière effective dans les quartiers chauds est réclamé d’urgence. Combien de temps faudra-t-il attendre avant que les autorités ne reprennent le contrôle de la situation ? L’absence de réponse risque d’enfoncer davantage la région dans le chaos.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
