La République Démocratique du Congo fait face à une recrudescence alarmante de choléra en cette année 2025, avec plus de 38 000 cas suspects et environ 950 décès enregistrés à ce jour. Des chiffres officiels communiqués par l’ONU qui dépassent déjà le bilan total de l’année précédente, signalant une urgence sanitaire sans précédent.
Comment expliquer cette propagation fulgurante ? L’épidémie s’est étendue à 17 des 26 provinces du pays, touchant des régions comme Kinshasa, Maï-Ndombe et l’Équateur qui n’étaient pourtant pas considérées comme zones endémiques. Une situation qui alerte le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA), d’autant plus que la saison des pluies prévue entre septembre et décembre prochains menace d’accélérer la contamination.
Imaginez une bactérie profitant de chaque point d’eau contaminé pour se répandre comme une traînée de poudre. C’est précisément ce risque que redoutent les experts, alors que les services d’eau et d’assainissement souffrent d’un sous-financement chronique. Malgré les efforts conjoints du gouvernement congolais, des Nations-Unies et des ONG, les structures sanitaires restent débordées face à cette épidémie de choléra en RDC.
Une campagne de vaccination massive a été lancée en juillet pour tenter d’enrayer la vague. Objectif : protéger trois millions de personnes dans 11 zones de santé prioritaires d’ici fin août. Mais est-ce suffisant ? Les humanitaires soulignent l’urgence de combler les lacunes en infrastructures. À Kinshasa, épicentre récent avec plus de 1 500 cas choléra Congo 2025 recensés depuis avril, le Fonds central d’intervention d’urgence (CERF) a débloqué 750 000 dollars supplémentaires pour des actions préventives.
Ce financement s’ajoute à deux allocations antérieures cette année, mais les besoins restent criants. OCHA RDC insiste sur la nécessité de fonds supplémentaires pour renforcer l’accès à l’eau potable et aux installations sanitaires – des mesures pourtant cruciales pour briser la chaîne de transmission. Comme le rappellent les épidémiologistes : le choléra se combat d’abord par l’hygiène.
Face à cette crise multidimensionnelle, la réponse doit être tout aussi plurielle. La vaccination choléra RDC constitue un bouclier temporaire, mais seule une amélioration structurelle des conditions de vie préviendra les résurgences. Avec la saison des pluies qui approche, la fenêtre d’action se réduit. Les autorités sanitaires appellent à une mobilisation internationale accrue, car chaque jour perdu se compte en vies humaines. La prévention reste notre arme la plus efficace contre ce fléau qui frappe les plus vulnérables.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net