L’hôpital général de référence de Maluku tire la sonnette d’alarme face à une recrudescence inquiétante du choléra dans cette zone stratégique de Kinshasa. Selon le Dr Apollinaire Besanga, médecin directeur de l’établissement, 95 cas ont été officiellement recensés entre mai et juillet 2025, avec un taux de mortalité préoccupant de 13,7%. Cette situation expose un danger sanitaire majeur pour la capitale congolaise, où la voie fluviale agit comme une autoroute invisible pour la bactérie mortelle.
Quel est le principal vecteur de cette épidémie choléra Maluku ? Les données sont sans équivoque : près de 70% des patients proviennent des îles environnantes où la consommation d’eau du fleuve Congo reste une pratique courante. « La contamination eau fleuve Kinshasa transforme ce cours d’eau vital en poison liquide », explique le Dr Besanga. La bactérie Vibrio cholerae, responsable de la maladie, se propage par les selles humaines contaminées et trouve dans les eaux troubles du fleuve un milieu idéal pour infecter les populations riveraines.
Face à cette urgence choléra RDC 2025, les autorités sanitaires plaident pour une intervention ciblée. Le médecin directeur insiste sur la mise en place immédiate d’un dispositif de surveillance voyageurs fluviaux au niveau du pont Bendebende, point névralgique des échanges entre le centre-ville et les zones périphériques. « Tous les bateaux doivent être systématiquement contrôlés pour identifier les cas suspects et briser la chaîne de transmission », martèle-t-il. Cette mesure préventive pourrait éviter que des passagers infectés ne disséminent la maladie dans d’autres quartiers de la mégapole.
Le bilan humain rappelle l’urgence de la situation : sur les 95 malades, 13 ont succombé à la déshydratation aiguë caractéristique du choléra, dont quatre décès survenus en dehors des structures médicales. Un chiffre qui souligne l’importance du dépistage précoce. Saviez-vous que la période d’incubation ne dépasse généralement pas cinq jours ? Pourtant, sans prise en charge rapide, le taux de mortalité peut atteindre 50% chez les adultes vulnérables.
L’hôpital général Maluku, en première ligne, salue l’arrivée d’intrants médicaux fournis par la Division provinciale de la santé. Mais le Dr Besanga alerte sur un maillon faible : « Nos équipes soignantes travaillent dans des conditions extrêmes sans prise en charge alimentaire adéquate ». Un soutien nutritionnel renforcé serait crucial pour maintenir leur capacité de réponse face aux cas graves nécessitant des perfusions intraveineuses massives.
En conclusion, cette épidémie choléra Maluku fonctionne comme un signal d’alarme pour toute la RDC. Les experts recommandent aux populations riveraines : 1) de faire bouillir systématiquement l’eau de consommation, 2) de se laver les mains au savon avant chaque repas, 3) de consulter immédiatement en cas de diarrhées aqueuses brutales. Car rappelons-le : le choléra ne connaît pas de frontières, et sa maîtrise exige une vigilance collective face à la contamination eau fleuve Kinshasa qui menace des milliers de vies chaque saison sèche.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net