Dans un nouveau coup porté à la sécurité du Nord-Kivu, le poste de péage de Kangothe, situé à la sortie nord de Butembo, a été le théâtre d’une violente attaque armée ce lundi 21 juillet. L’assaut, survenu vers 18 heures, a plongé cette zone stratégique dans le chaos, avec un bilan humain et matériel lourd.
Selon des témoins locaux, un groupe d’hommes armés non identifiés, vêtus en civil, a pris d’assaut le site de perception. Les coups de feu ont retenti sans sommation, semant la panique parmi les usagers et les agents. L’attaque butembo a été d’une brutalité inouïe, visant sans discrimination le personnel et les voyageurs.
Le bilan est tragique : un policier en service et un civil ont été tués sur place. Une dizaine de passagers de véhicules de transport en commun ont été blessés par balles. Tous ont été évacués en urgence vers l’hôpital général de Matanda pour des soins d’extrême nécessité.
Les assaillants ont méthodiquement vidé les caisses du poste peage kangothe, emportant la totalité des recettes journalières. Plusieurs véhicules stationnés sur les lieux ont été vandalisés à l’arme lourde, témoignant de la violence nord-kivu qui s’abat régulièrement sur cette région. La scène, à la tombée de la nuit, présentait un spectacle de désolation.
L’insécurité butembo a immédiatement généré un mouvement de panique parmi la population riveraine. Des centaines d’habitants ont fui vers le centre-ville, préférant passer la nuit à découvert plutôt que de risquer d’autres violences. Le retour progressif n’a commencé qu’au petit matin, sous le choc.
Face à cette escalade de terreur, la société civile bulengera a immédiatement réagi. Ses représentants ont exigé l’ouverture d’une enquête approfondie et rapide pour identifier les auteurs de ce carnage. “L’impunité ne peut plus être la règle dans notre région”, ont déclaré ses porte-parole, appelant les services de sécurité à des actions concrètes.
L’axe vital Butembo-Beni est resté paralysé toute la soirée, perturbant gravement les écosystèmes économiques locaux. La circulation n’a repris que timidement mardi matin, sous haute surveillance militaire. Malgré les demandes répétées, aucune réaction officielle des autorités urbaines n’était disponible dans l’immédiat.
Cette attaque pose des questions brûlantes sur la protection des infrastructures publiques dans l’est du pays. Jusqu’où ira la dégradation sécuritaire dans cette zone minée par les groupes armés ? Comment les populations civiles pourront-elles retrouver une vie normale face à ces assauts répétés ?
Le poste de Kangothe, comme tant d’autres dans la région, reste un point névralgique exposé. La violence nord-kivu continue de défier les dispositifs sécuritaires en place. Les appels de la société civile bulengera résonnent comme un cri d’alarme face à une insécurité butembo devenue endémique.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
