Un acte de violence ciblée a ensanglanté le village de Kimua, territoire de Walikale, samedi 19 juillet. Le président de la jeunesse du groupement Waloa Yungu a été froidement abattu par un milicien appartenant au groupe armé dénommé Mouvement d’Action pour le Changement (MAC). Selon des sources locales, l’assassinat s’est produit en pleine lumière du jour alors que la victime se promenait paisiblement dans le village.
Le secrétaire administratif du groupement a confirmé les circonstances tragiques de ce meurtre à Kimua RDC. Le président de la jeunesse Waloa Yungu aurait été pris pour cible de manière délibérée par un élément du MAC, ces miliciens se présentant sous l’appellation de « wazalendo » – terme swahili désignant des patriotes. L’usage de cette terminologie contraste amèrement avec la brutalité de l’acte commis.
Cet assassinat du président jeunesse Waloa Yungu a immédiatement provoqué une flambée de colère parmi la population. De vives tensions ont éclaté à Kimua où les jeunes, exaspérés par cette violence insensée, se sont soulevés contre la présence des combattants armés. La situation sécuritaire demeure extrêmement volatile dans cette zone du Nord-Kivu, théâtre récurrent d’affrontements entre différents groupes.
Cet incident mortel n’est malheureusement pas isolé. Peu avant ce drame, un autre combattant du même MAC groupe armé Walikale avait ouvert le feu sur ses propres compagnons d’armes dans le même village. Cette attaque interne avait laissé trois miliciens grièvement blessés, révélant des fractures au sein même de cette milice Mouvement Action Changement. Ces événements successifs interrogent sur la cohésion de ce groupe et son contrôle réel sur ses éléments.
Les tensions groupes armés Nord-Kivu atteignent ainsi un nouveau paroxysme dans le territoire de Walikale. L’escalade de violence pose une question cruciale : jusqu’où iront ces milices dans leur déchaînement meurtrier ? L’assassinat d’un leader communautaire, figure unificatrice de la jeunesse locale, représente une attaque frontale contre le tissu social déjà fragilisé de la région.
Les autorités locales restent muettes sur d’éventuelles mesures de rétorsion ou d’enquête approfondie concernant ce meurtre Kimua RDC. L’absence de réaction institutionnelle face à ces miliciens Mouvement Action Changement alimente le sentiment d’impunité qui règne dans ces zones reculées. La population de Walikale vit désormais dans la crainte de nouvelles représailles, alors que le cycle de la violence semble s’accélérer dangereusement.
Cette tragédie souligne l’urgence d’une intervention coordonnée pour désarmer ces groupes et restaurer l’autorité de l’État. Sans action décisive, combien d’autres leaders communautaires paieront de leur vie leur engagement pour leurs communautés ? La stabilisation du Nord-Kivu passe impérativement par la neutralisation de ces factions armées qui sèment la terreur parmi les civils.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
