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Massacre à Kabare : Cinq civils exécutés par les rebelles M23 en représailles

Un nouveau drame sanglant a frappé le territoire de Kabare au Sud-Kivu. Entre les 11 et 12 juillet, cinq civils ont été froidement abattus par des hommes armés identifiés comme des rebelles du M23-AFC-RDF. Ces exécutions sommaires, survenues à Karambi, représentent une escalade inquiétante dans ce conflit armé qui déchire l’Est de la RDC.

Parmi les victimes figurent Balume Mulingwa, tué vendredi et soupçonné par ses bourreaux d’être affilié aux Wazalendo. Le lendemain, quatre autres hommes ont subi le même sort : Mibambwe Mukenje, Pétro Bashwira, Bunani Rukozo et Jean Claude Cinamula. Deux d’entre eux étaient enseignants, revenant d’un centre d’examen à l’École Primaire Chanya. Selon les informations recueillies, ces massacres de civils à Kabare constitueraient des représailles suite à l’assassinat présumé d’un élément du M23 par la population locale.

Ces meurtres s’inscrivent dans un contexte de tensions prolongées opposant les rebelles M23 aux groupes d’autodéfense Wazalendo, particulièrement autour de la localité de Chirunga. Cette recrudescence de violence provoque depuis des semaines des déplacements massifs de populations civiles. Des centaines de familles fuient vers Bukavu et d’autres zones considérées comme plus sûres, alimentant la crise humanitaire dans la région.

Face à ces exécutions sommaires en RDC, les organisations de défense des droits humains ont immédiatement réagi. Plusieurs associations locales et internationales dénoncent ces violations flagrantes du droit à la vie et réclament une implication urgente des autorités judiciaires et sécuritaires. « La justice doit impérativement suivre son cours pour mettre fin à cette spirale de violence », ont déclaré plusieurs observateurs sur place. Malgré les assurances formulées par l’administrateur du territoire de Kabare lors d’un récent conseil de sécurité, la population manifeste une méfiance croissante face à l’insécurité persistante.

La situation à Karambi illustre tragiquement la fragilité chronique de l’Est congolais où les civils paient le plus lourd tribut. Les déplacés de Bukavu témoignent quotidiennement des atrocités subies. Comment expliquer que des enseignants revenant de leur travail deviennent des cibles ? Cette question hante désormais les survivants. Les autorités provinciales promettent une enquête approfondie, mais sur le terrain, les habitants dénoncent l’absence de mesures concrètes pour protéger les populations vulnérables.

Cette nouvelle flambée de violence souligne l’urgence d’une réponse coordonnée face aux groupes armés qui ensanglantent le Sud-Kivu. Alors que le conflit s’enlise, les appels se multiplient pour un renforcement de la protection civile et une action judiciaire rapide contre les auteurs de ces crimes. La communauté internationale suit de près l’évolution de cette crise humanitaire dont les conséquences dépassent largement les frontières de la région.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net

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